Par Jean-Luc Marquer
Né le 2 septembre 1921 aux Mées (Basses-Alpes, aujourd’hui Alpes de Haute-Provence), mort au combat le 29 juin 1944 à Saint-Ismier (Isère) ; gendarme ; résistant de l’Armée secrète, Compagnie Stéphane, homologué résistant des Forces françaises de l’Intérieur.
André, Adrien, Edmé Lagier était le fils de Léopold, François, André, bourrelier, et de Lucie, Rose, Valentine Fournier
Intelligent et travailleur, André Lagier s’engagea dans la Marine en 1937. Il fut formé à l’école de St Mandrier (Var) près de Toulon (Var). Il embarqua en 1940 à bord de l’aviso colonial "La Grandière". Il fit escale à Beyrouth, alors " sous mandat français", Alger, Oran où il se trouvait lors du bombardement par la marine anglaise, Casablanca, Dakar, Konakry.
Il était cantonné dans un fort à Toulon au moment du sabordage de la flotte le 27 novembre 1942.
Démobilisé, il travailla quelques temps auprès de son père dans la bourrellerie. Harcelé par les autorités pour partir au STO, il s’engagea dans la gendarmerie pour y échapper. D’abord affecté à Briançon (Hautes-Alpes), il fut très vite envoyé à Grenoble (Isère) pour prêter main forte à l’occupant allemand et à la milice pour traquer les résistants.
Il déserta et rejoignit la Compagnie Stéphane de l’Armée Secrète.
Ses services sont homologués à partir du 10 février 1944.
Il participa aux opérations menées dans le Grésivaudan et c’est à St Ismier (Isère) qu’il trouva la mort dans une embuscade contre les troupes d’occupation le 29 juin 1944.
Blessé par balles, il fut achevé par les Allemands.
Il obtint la mention Mort pour la France et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 31 mars 1947 paru au JO du 13 juillet 1947.
Son nom figure sur une plaque commérative apposée sur le lieu où il trouva la mort et sur le monument aux morts de Mées.
Par Jean-Luc Marquer
SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 330463 (nc) ; GR 19 P 38/12 et 38/13. — AVCC, AC 21 P 68559 (nc). — Notes de Jeanne Lagier, sa soeur, sur Geneanet — Mémorial GenWeb.