ESCUDIÉ Paul, Jacques

Par André Balent

Né le 22 juillet 1905 à Sainte-Eulalie (Aude), mort en action le 19 août 1944 à Toulouse (Haute-Garonne) ; ingénieur ; résistant des FFI (« groupe Matabiau » de l’Armée secrète)

Paul Escudié était né dans un petit village de l’Aude, au pied de la Montagne Noire, à l’ouest de Carcassonne. Il avait poursuivi des études à l’Institut d’électro-technique de Toulouse et était devenu ingénieur (promotion 1926).

Domicilié à Toulouse, il participait à la Résistance en 1944 dans le cadre du groupe de l’AS (FFI) toulousain « Matabiau » au sein duquel il aurait eu le grade de capitaine. Ce groupe fut formé seulement le 18 ou le 19 août 1944. Louis Pailhe, issu de « France au combat » a réuni beaucoup d’hommes, dont Paul Escudié, issus de divers mouvements. Ainsi fut formé le « groupe Matabiau » formellement affilié à l’AS, sans doute au lendemain même de la Libération. Le 19 août 1944, alors que les troupes d’occupation amorçaient leur mouvement de repli vers la vallée du Rhône, les états majors (régional et départemental), des FFI ordonnèrent de les attaquer. Le « groupe Matabiau » fut l’un des premiers qui mena une action armée contre les troupes d’occupation dans le chef-lieu de la Haute-Garonne. Paul Escudié mourut en action de combat, près de la gare ferroviaire de Toulouse-Matabiau. Une plaque commémorative a été scellée rue la Concorde à proximité du lieu de sa mort. Elle porte l’inscription : « Ici, le 19 août 1944 le capitaine Paul Escudié est héroïquement tombé sous les balles allemandes en disant : je meurs pour la France ». Trente combattants du « groupe Matabiau » trouvèrent la mort dans cette action.

Son nom figure sur le monument aux morts de Sainte-Eulalie, sur le livre d’or de l’École électro-technique et sur la plaque apposée à l’entrée de la gare Matabiau où on peut lire : « Hommage aux morts du groupe Matabiau, à ceux qui donnèrent le signal de l’insurrection à Toulouse le 19 août 1944 ». Le site MemorialGenWeb signale de façon erronée qu’il était chevalier de la Légion d’honneur. Mais la consultation de la base « Léonore » a été infructueuse. Il y a un dossier à son nom, non consulté au Service historique de la défense à Vincennes (cote GR 16 P 211035). Paul Escudié a reçu la mention « Mort pour la France » et fut homologué .

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article243236, notice ESCUDIÉ Paul, Jacques par André Balent, version mise en ligne le 21 octobre 2021, dernière modification le 26 novembre 2022.

Par André Balent

SOURCES : Service historique de la Défense, Vincennes, GR 19 P 31/11, homologation du « groupe Matabiau ». — Élérika Leroy, Toulouse, mémoire de rues. Guide historique des années noires et de la Résistance à Toulouse à travers les plaques de rues et les stèles commémoratives, Toulouse, mairie de Toulouse, 2008, 119 p. [p. 106]. — MemorialGenWeb, consulté le 9 octobre 2021. — Mémoire des Hommes, consulté le 9 octobre 2021.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable