BUHLER Marcel, André, Émile

Fils d’Émile Ernest Buhler, peintre en bâtiment, et de Marie Victorine Mathilde Girault, Marcel Buhler s’était engagé comme volontaire pour cinq ans dans la Marine, de juin 1931 à mai 1936, et il y exerça le métier de mécanicien ajusteur. Il se retira ensuite chez ses parents au 19 rue du Faubourg Raines à Dijon (Côte-d’Or) avant d’être embauché comme lamineur aux Tréfileries Laminoir du Havre (TLH). Ce fut au contact de Virgile Girard, secrétaire de la section syndicale, qu’il s’engagea à la CGT au cours des grèves avec occupation de juin-juillet 1936. Il devint secrétaire adjoint de la section syndicale et délégué de l’usine TLH en 1937.

Il fut également membre du conseil syndical du syndicat CGT des métaux de Dijon de 1937 à 1939 et gérant du bulletin du syndicat Le Métallo dijonnais pendant la même période. Le bulletin était imprimé à l’ICO (Imprimerie coopérative ouvrière) de Dijon. Il était délégué pour le syndicat des métaux de Dijon au 25e congrès de l’Union Départementale qui se tint le 22 mai 1938 en présence de Robert Bothereau, délégué confédéral.

Marcel Bulher était responsable également de l’activité « Touristes Métallos dijonnais » et « cyclotouriste », créée par le syndicat des métaux en 1937, le trésorier étant Jean Humbert. Les activités de TMD s’adressaient aux syndiqués et aux salariés de la métallurgie dijonnaise afin de leur faciliter l’accès aux vacances pour la première fois à la suite de la conquête des congés payés. Le TMD organisa chaque année avant la guerre un camp dans le Hameau de Sainte-Foy commune du Val-Suzon en Côte-d’Or, dans le Jura et le Dauphiné ainsi que des camps et des colonies de vacances pour les enfants de métallos. Marcel Bulher fut licencié de l’usine avec onze camarades à la suite de la grève générale du 30 novembre 1938 contre les décrets lois remettant en cause les conquis du Front populaire. Il passa en correctionnelle avec Virgile Girard, pour entraves à la liberté du travail. Rappelé dans la Marine lors de la mobilisation générale le 3 septembre 1939 et démobilisé le 22 août 1940, il se retira à Dijon.

Marcel Buhler se maria le 22 juillet 1944 à Dijon avec Germaine Augustine Ocquidant avec laquelle il eut un enfant. Il était domicilié au 158 rue d’Auxonne à Dijon lors de son admission à la retraite en 1979. Il quitta ensuite le département de la Côte-d’Or pour les Bouches-du-Rhône, puis le Var où il était domicilié lors de son décès.