ADENIS André, Christian, Daniel

Fils de Marc Adenis, un ouvrier tailleur originaire de la Creuse qui fut un actif militant syndicaliste CGT et socialiste SFIO à Paris, et d’Henriette Chenu, employée de bureau, André Adenis refusa de passer le concours de l’École normale d’Auteuil comme le souhaitait son père. Titulaire du certificat d’études primaires et du BEPC, il débuta dans la vie professionnelle à dix-huit ans comme employé aux écritures à l’entreprise parisienne Francolor. Il fit dix-huit mois de service militaire, puis fut rappelé en Algérie comme caporal-chef.

Membre des Jeunesses socialistes depuis 1948, puis de la SFIO, il fut hostile à la politique algérienne de Guy Mollet. Proche de Robert Verdier*, il rejoignit le PSA et le PSU qu’il quitta après le règlement du conflit algérien.

Trésorier de son syndicat FO puis secrétaire général du syndicat FO de la chimie parisienne, il suivit les cours des Art-et-Métiers et devint directeur commercial régional de la société PCUK. Il siégeait au bureau de la fédération de la Chimie à partir d’octobre 1958 en tant que trésorier mais ne fut jamais permanent.

Lors du congrès confédéral de 1959, il fut le rapporteur de la commission sur l’Algérie. En novembre 1963, il fut élu membre de la commission confédérale des conflits.

Il devint secrétaire fédéral, au sein de l’équipe de Maurice Labi, lors du congrès de la Fédéchimie FO tenu du 24 au 27 mars 1971 à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes). Il est à noter qu’aucun opposant à Maurice Labi ne se trouva parmi les membres du secrétariat fédéral.

Il fit partie, en 1983, du cabinet de Laurent Fabius, ministre de l’Industrie et de la Recherche, comme chargé de mission sur la chimie.

Marié avec Marguerite Adenis, qui fut secrétaire générale de la Fédération FO de la pharmacie, père d’un fils, il divorça. Il vivait à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne).