GIACCHERO Louis, Gabriel [Pseudonyme dans la Résistance : Lapipette]

Par Jean-Marie Guillon

Né le 5 novembre 1919 à Vidauban (Var), enregistré comme mort le 3 juillet 1944 à Nyons (Drôme) ; maquisard Francs-tireurs et partisans (FTP), homologué Forces françaises de l’Intérieur.

Louis, Gabriel Giacchero (parfois orthographié Jiachero) était le fils de Marius, François Giacchero et de Louise, Augusta Carminati, son épouse.
En 1921, la famille habitait place Georges Clemenceau à Vidauban (Var). Marius Giacchero était retraité, pensionné de guerre après avoir subi l’amputation du bras gauche. Il était précédemment facteur. Louis était le dernier né d’une fratrie comptant au moins trois enfants.
Vraisemblablement réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il avait rejoint les FTP de la Drôme. Ses services sont homologués à partir du 1er mars 1944.
Il faisait partie du camp de la Lauze (camp FTP Sud-Drôme n°2, communes de Sahune et Arpavon) qui fut encerclé au petit matin du 4 juin 1944 par les Allemands et un détachement de la 8e compagnie Brandebourg, sous le commandement du capitaine Muller, chef de l’antenne du Sipo-SD d’Avignon (Vaucluse). Ils auraient été conduits par un traitre qui avait déserté le camp (s’agissait-il d’un Brandebourg infiltré ?). Le fermier Ludwig Salomon, un Sarrois membre de l’Armée secrète (AS), se sacrifia pour alerter les maquisards et se fit tuer. Les assaillants pillèrent sa ferme, ainsi que celle d’un autre juif sarrois dont la femme et les enfants avaient été déportés. Ils tuèrent aussi un autre agriculteur, Gabriel Augier, qui était sorti de sa ferme. Dans l’affrontement, quatre maquisards perdirent la vie, Pierre Flambeau, Edgar Kaspi dit Kléber (commissaire aux effectifs du camp), Marcel Tardieu et Giacchero. Un soldat allemand fut exécuté après avoir été fait prisonnier. Le décès de Louis Giacchero, dont, d’après Joseph La Picirella, le corps n’avait pu être emporté par ses camarades, fut enregistré à Nyons (Drôme) le 3 juillet 1944.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur le monument aux morts de Vidauban (Var) et sur le monument commémoratif départemental à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article243557, notice GIACCHERO Louis, Gabriel [Pseudonyme dans la Résistance : Lapipette] par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 6 novembre 2021, dernière modification le 4 novembre 2022.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 192772 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 254021 (nc) ; GR 19 P 26/1, p. 177. — Arch. dép. Rhône Fonds Mémorial de l’oppression et service de recherches des crimes de guerre 3808 W 362. — Arch. Dép. Var, recensement Vidauban, 1921, p. 3. — Lucien-Édouard Dufour, Drôme, terre de liberté, « Tu t’appelleras », Paris, Valence, Éditions Peuple libre/Éditions de notre temps, 1994, p. 160-161. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 129. — Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, annexes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — JORF, Gallica.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable