Par Philippe Pauchet
Né le 7 octobre 1921 à Amiens (Somme), mort le 9 février 2006 à Amiens ; membre du Front national, résistant FTPF, déporté.
Edouard Foré était d’une famille très engagée à gauche, proche du Parti communiste et des milieux syndicaux.
Son refus de la politique de collaboration imposée par le régime de Vichy et ses liens avec ses camarades syndicalistes l’amenèrent à rejoindre le Front national et la 4ème compagnie FTPF. Il participa alors à des attentats visant à provoquer des déraillements de trains militaires se dirigeant vers la Belgique et l’Allemagne, il transporta aussi des armes.
Arrêté par la Gestapo le 26 janvier 1944, il fut interné à la prison d’Amiens. Après l’opération Jéricho il aida, avec le docteur Mans, les prisonniers coincés dans leur cellule. Dès la fin du bombardement, la Gestapo l’incarcéra à la citadelle où il rencontra Micheline Voiturier qu’il épousera après la guerre.
A la fin de mars 1944, il fut transféré à la prison de Fresnes puis à celle du Cherche-Midi. Classé NN, il fut déporté, le 13 avril 1944, au camp du Struthof. L’avancée des Alliés en septembre 1944 provoqua son transfert à Dachau (au Kommando de Melk), puis à Mauthausen où il fut affecté au Kommando d’Ebensee.
Libéré le 6 mai 1945 par les Américains, il rentra en France le 26 mai. Il se maria avec Michelin. Le couple eut une fille, Blandine.
Edouard Foré s’était vu attribuer la carte de combattant volontaire de la Résistance.
Par Philippe Pauchet
SOURCES : Arch. Dép. Somme : 79W119/1877. — SHD, VIncennes : 16P228 299. — Témoignage de Micheline Foré-Voiturier du 20 juin 2007.