DANVAUX Rolland, François, André

Par Jean-Luc Marquer

Né le 15 avril 1926 à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon), sommairement exécuté par des soldats allemands le 24 août 1944 à Décines-Charpieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon), décès enregistré à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon) ; menuisier ; résistant de l’Armée secrète, homologué sergent des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant.

Monument Décines-Charpieu (Métropole de Lyon)
Monument Décines-Charpieu (Métropole de Lyon)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Rolland, François, André Danvaux était le fils d’Eugène Danvaux et de Marcelle Lacroix. En 1944, la famille habitait 11 rue Guillotte à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon). Il était célibataire et travaillait comme menuisier.
Avec son père Eugène, Rolland Danvaux s’engagea dans la Résistance à l’action ouvrière des MUR. Ils rejoignirent ensuite les rangs des Groupes francs de l’Armée secrète du Rhône.
Leurs services sont homologués à partir du 1er mars 1943.
Rolland Danvaux prit part à la diffusion de la presse clandestine, accueillit des réfractaires au STO.
Le 24 août 1944 débutèrent les combats pour la libération de Villeurbanne. Rolland et Eugène Danvaux et Marcel Desplaces prirent place dans une voiture conduite par Tite Marzioni, dit Otello. Ils se rendirent à Meyzieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon) pour y récupérer des armes.
Sur le chemin du retour, le véhicule se heurta à un barrage de l’armée allemande installé sur la route départementale 6, à l’entrée de Décines-Charpieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon) au lieu-dit La Réserve. En fonçant dessus, la voiture se renversa. Un engagement s’ensuivit qui coûta la vie à neuf Allemands.
Trois des quatre hommes parvinrent à s’extraire du véhicule.
Rolland Danvaux et Tite Marzioni moururent criblés de balles. Marcel Desplaces, blessé, se retrancha dans un champ voisin. Il put riposter puis, à court de munitions, fut sommairement exécuté.
Eugène Danvaux, blessé et resté dans la voiture, continua sporadiquement à tirer des rafales de pistolet-mitrailleur jusqu’à ce qu’il meure, environ une demi-heure après son fils et ses camarades.
Les corps de Rolland et d’Eugène Danvaux furent ramenés à leur domicile par leurs camarades.
Ils obtinrent la mention « Mort pour la France » et furent homologués résistants, sergents des Forces françaises de l’Intérieur, et internés résistants (DIR) le 14 novembre 1955.
Ils furent décorés de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 29 novembre 1958 publié au JO du 6 décembre 1958.
Il sont enterrés ensemble à Villeurbanne, dans l’ancien cimetière de Cusset.
Leurs noms figurent sur une stèle érigée sur le lieu de leur mort à Décines-Charpieu et sur le monument aux morts 1939-1945 de Villeurbanne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article243701, notice DANVAUX Rolland, François, André par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 20 novembre 2021, dernière modification le 20 décembre 2021.

Par Jean-Luc Marquer

Monument Décines-Charpieu (Métropole de Lyon)
Monument Décines-Charpieu (Métropole de Lyon)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 112382 et AC 21 P 628614. — SHD,Vincennes, GR 16 P 157088 (nc) ; GR 19 P 69/4 p. 5. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — [https://uneautrehistoire.blog4ever.com/la-2e-guerre-mondiale-dans-le-rhone-1944] — Geneanet. — État civil.

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