Par Jean-Luc Marquer
Né le 11 janvier 1908 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort en action le 24 août 1944 à Décines-Charpieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon), décès enregistré à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon) ; résistant homologué Forces françaises de l’Intérieur.
Tite Marzioni, dit Otello, était le fils de Carlo, Alberto et d’Elisa, Lucia Marazzi, son épouse. Divorcé de Jeanne, Martha Hirschi, il épousa Gisèle, Henriette Gay.
Ils habitaient 160 cours Tolstoï à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon).
Il s’engagea dans la Résistance. Son nom figure sur une liste de membres commune au Groupe franc "Brutus" de l’Armée secrète du Rhône (à ne pas confondre avec le réseau Brutus), et au Groupe franc de l’UJRE (Union des Juifs pour la résistance et l’entraide), rattaché aux FTPF. Il ne figure pas sur la liste des morts du GF Brutus.
Ses services sont homologués à partir du 15 février 1943.
Le 24 août 1944 débutèrent les combats pour la libération de Villeurbanne. Eugène Danvaux et Rolland Danvaux et Marcel Desplaces prirent place dans une voiture conduite par Tite Marzioni. Ils se rendirent à Meyzieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon) pour y récupérer des armes.
Sur le chemin du retour, le véhicule se heurta à un barrage de l’armée allemande installé sur la route départementale 6, à l’entrée de Décines-Charpieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon) au lieu-dit La Réserve. En fonçant dessus, la voiture se renversa. Un engagement s’ensuivit qui coûta la vie à neuf Allemands.
Trois des quatre hommes parvinrent à s’extraire du véhicule.
Tite Marzioni et Rolland Danvaux moururent criblés de balles. Marcel Desplaces, blessé, se retrancha dans un champ voisin. Il put riposter puis, à court de munitions, fut sommairement exécuté.
Eugène Danvaux, blessé et resté dans la voiture, continua sporadiquement à tirer des rafales de pistolet-mitrailleur jusqu’à ce qu’il meure, environ une demi-heure après son fils et ses camarades.
Tite Marzioni obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur une stèle érigée sur le lieu de sa mort à Décines-Charpieu et sur le monument aux morts 1939-1945 de Villeurbanne.
Par Jean-Luc Marquer
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 89317 (nc). — SHD,Vincennes, GR 16 P 400772 (nc) ; GR 19 P 69/20, p. 19. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — [https://uneautrehistoire.blog4ever.com/la-2e-guerre-mondiale-dans-le-rhone-1944] — Geneanet. — État civil.