GARDES Marius

Par Julien Cahon

Né le 29 juin 1922 à Paris (VIe arr.) ; clerc d’avoué puis huissier de justice ; militant socialiste SFIO dans la Somme ; maire de Moreuil (1965-1971 et 1977-1988), conseiller général (1970-1982).

Fils de Marcel Gardes, militant socialiste exerçant la profession de monteur en bronze, et d’Alina Ringard, Marius Gardes suivit sa scolarité à l’école de Proyart (Somme), puis à l’école supérieure d’Albert (Somme) et à l’école professionnelle de la SCAN, où il obtint son brevet de dessinateur-traceur et un CAP d’ajusteur-outilleur en aviation.
Réfractaire au STO pendant l’Occupation, il réussit à ne pas aller travailler en Allemagne. Après la libération, il entra à l’école de droit d’Amiens, et en sortit capacitaire. Clerc d’avoué à Amiens, puis huissier de justice en 1959, il s’installa à Moreuil et exerça cette profession jusqu’à son départ en retraite, en 1986.

Marius Gardes adhéra à la SFIO dans les années 1950. Il fut délégué aux congrès nationaux en 1963, 1964 et 1968 avec Max Lejeune* notamment. Il fut élu membre de la commission exécutive fédérale en 1964 lors du 55e congrès départemental, fonction qu’il conserva jusqu’en 1968. Il rompit ensuite avec Max Lejeune* et adhéra au NPS de Dominique Taddei.

En 1965, il emmena la liste socialiste aux élections municipales de Moreuil. Le premier tour se solda par un ballottage général. Alors que la liste communiste décidait de se retirer de la course à la veille du second tour, même si cinq candidats communistes ne se pliaient pas à la décision de leur parti, la liste Marius Gardes entrait entièrement à la mairie, et il était élu maire de Moreuil. Les élections municipales de 1971 reproduisaient le même scénario qu’en 1965 : après un ballottage général au premier tour, la liste socialiste emportait la mairie au second tour en étant majoritaire avec seize sièges sur vingt-trois, mais Marius Gardes n’était pas élu. Il récupéra son fauteuil de maire en 1977 et le conserva jusqu’en 1988.

Candidat aux élections cantonales en 1964 dans le canton de Moreuil, face à Lucien Menis (PCF) et Urbain Deleens (Indépendant), il se retira en vue du second tour qui vit l’élection d’Urbain Deleens. Lors du renouvellement de 1970, les trois candidats de 1964 se représentaient. Marius Gardes accéda cette fois au second tour : il bénéficia du retrait de Lucien Menis et battit le conseiller général sortant avec 2 569 voix (sur 4 572 suffrages exprimés), contre 2003 voix au candidat indépendant. Il siégea à la commission des finances puis à celles des affaires sociales, et devint vice-président de l’assemblée départementale à partir de 1979. Il conserva ce mandat jusqu’en mars 1982. Il fut également candidat malheureux aux élections sénatoriales de 1977.

En 1988, il quitta la vie politique et le département de la Somme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24373, notice GARDES Marius par Julien Cahon, version mise en ligne le 28 janvier 2009, dernière modification le 16 février 2009.

Par Julien Cahon

SOURCES : Arch. Dép. Somme, série 23 W et 967 W — Le Cri du peuple, 1945-1982.

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