Par Jean-Marie Guillon
Né le 20 juin 1906 à Reilhanette (Drôme), abattu le 1er juin 1944 à Reilhanette ; cultivateur ; victime civile.
Fils de Joannin Marin, cultivateur, et de Paula Paris, sans profession, cultivateur lui aussi, Marceau Émile Marin a été abattu par un commando venu arrêter dans une maison voisine le capitaine Roger Lanze alias Frascatti, officier parachuté par le SOE (Special Operations Executive). Cet officier, blessé lors de l’atterrissage deux mois auparavant, s’était réfugié à Reilhannette où le réseau avait des complicités. Son réseau était infiltré par des agents français du Sonderkommando AS de Marseille (Bouches-du-Rhône). Pour réaliser l’arrestation, les policiers allemands du Sipo-SD qui supervisaient l’opération s’étaient adjoints des hommes de la 8e compagnie Brandebourg (venant de Cavaillon, Vaucluse) pour qu’ils se fassent passer pour des maquisards. Frascatti fut arrêté le 1er juin 1944 avec quatre autres résistants dont le propriétaire d’une ferme amie, qui fut incendiée. Ils furent tous déportés en Allemagne. Furent arrêtés également deux gendarmes. Émile Marin, venu voir ce qui se passait, fut abattu par des Allemands ou par des hommes de la 8e compagnie Brandebourg.
Son nom figure sur le monuments aux morts de Reilhanette.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’oppression 3808 W 311 (nc). — Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 374834 (nc). — Joseph La-Picirella, Témoignages sur le Vercors. Drôme-Isère, 1973, chez l’auteur, p. 128 (avec des confusions). — Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse de doctorat Université Aix-Marseille I, 2013, p. 249 et suiv. — État civil.