Par Julien Chuzeville
Né le 28 avril 1835 à Cressat (Creuse), mort le 11 novembre 1898 à Mustapha (ville aujourd’hui intégrée à Alger, Algérie) ; tailleur de pierres ; militant socialiste et syndicaliste en Algérie.
François Arganaud était militant de la Ligue algérienne des travailleurs français et du Parti ouvrier français. Il vivait à Alger, où il participait aux activités de la Bourse du travail.
Dans le cadre de l’affaire Dreyfus, le 6 novembre 1898 Arganaud tenta d’apporter la contradiction lors d’une réunion antisémite à Bab El Oued ; il y fut violemment frappé et ses vêtements déchirés. Il mourut cinq jours plus tard des suites de ses blessures.
Le quotidien socialiste La Petite République dénonça une mort causée par des « actes de sauvagerie » de la part des antisémites. En 1904, un Comité Arganaud le désignait comme « victime de la Terreur antisémite ».
Par Julien Chuzeville
SOURCES : L’Aurore, 13 novembre 1898. — La Petite République, 14 novembre 1898, 29 novembre 1898, 20 décembre 1898 et 2 février 1901. — La Lanterne, 15 novembre 1898. — Le Parti ouvrier, 19 novembre 1898. — Le Socialiste, 25 décembre 1898. — Les Nouvelles (Alger), 15 août 1904. — Philippe Oriol, « Arganaud », Dictionnaire de l’affaire Dreyfus. — État civil du département de la Creuse et des Archives nationales d’outre-mer.