ENJALBERT Marcel

Par Claude Pennetier

Né le 27 mars 1922 à Roumégoux (Tarn) ; cultivateur, puis employé de la Sécurité sociale ; militant communiste du Tarn.

Fils de cultivateurs, Marcel Enjalbert, titulaire du certificat d’études primaires, travailla dans la petite ferme de ses parents à Roumégoux. Il avait un frère instituteur et une sœur sans profession.

Opposé au régime de Vichy, Marcel Enjalbert demanda en mars 1942 un sursis d’appel aux Chantiers de jeunesse, sursis qu’il fit renouveler pour une année en mars 1943. Désigné pour le STO en juin 1943, en contact avec André Wurmser*, il rejoignit le 17 juin 1943, le maquis FTP de Nay (Basses-Pyrénées) qui était en formation et adhéra au Parti communiste.
Ce maquis, organisa une attaque contre la gendarmerie de Nay le 24 août 1943 pour récupérer des armes, puis fut dispersé début septembre, à la suite d’une attaque de miliciens et des GMR.

Marcel Enjalbert se retrouva isolé. Avec son frère il rejoignit clandestinement le domicile familial. Il fut en relation avec le dirigeant de la MOI Simondy Axel, mais celui-ci quitta la région. Une nouvelle fois, par l’intermédiaire de Wurmser, il obtint un contact avec un maquis FTP de Lanmezan, courant octobre 1943, mais la rencontre fut manquée. Il ne put, après maintes démarches, obtenir la liaison avec le maquis FTP de Tarn-et-Garonne que fin juillet 1944.

Comme chef de groupe, Marcel Enjalbert participa à diverses opérations jusqu’à la Libération, à Montauban, Monclar-de-Quercy, Fronton, Toulouse, Albi. Aux FFI, il fut responsable communiste de la 1re Cie du Bataillon Sabatié jusqu’au départ de celui-ci pour la pointe de Grave en décembre 1944.

Après la Libération, Marcel Enjalbert milita au PCF à Montauban, aux côtés de Paul Golse (Julien), secrétaire de la section de Montauban. Il effectua son service militaire dans l’Infanterie où il fut sergent chef comptable. Libéré, retourné à la terre, il fut militant de la Confédération générale agricole (CGA) et de la section preneurs de baux ruraux (PBR). Secrétaire de la section communiste de Cadalen (mars 1946-novembre 1947), Marcel Enjalbert appartint au comité fédéral et au bureau fédéral. Il entra au secrétariat en juillet 1946, comme responsable paysan, En mars 1948, il fut condamné à 1 000 F d’amende, et à 5 000 F d’amende avec sursis, pour diffamation au sujet d’un article paru dans l’hebdomadaire fédéral, contre le sabotage du statut du fermage et du métayage. Le Parti communiste le présenta aux élections cantonales de 1948, dans le canton de Cuq-Tolilza.

Marcel Enjalbert suivit une école fédérale de douze jours, en janvier 1947 puis une école centrale paysanne en février 1949, où il fut évalué favorablement : « Très intelligent, assimile rapidement, il a très bien suivi l’école. Il doit pouvoir acquérir très rapidement une bonne formation théorique. »

Au milieu des années 1950, Marcel Enjalbert demanda à être libéré des tâches du secrétariat fédéral communiste en raison de ses charges de familles : quatre enfants. Le PCF n’accepta qu’en 1957. Marcel Enjalbert travailla alors comme employé à la Sécurité sociale. Membre du bureau fédéral, il fut chargé du Mouvement de la paix. Il quitta le bureau fédéral en 1974 et fut élu président de la commission fédéral de contrôle financier (CFCF). Il démissionna du comité fédéral en 1982.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24379, notice ENJALBERT Marcel par Claude Pennetier, version mise en ligne le 29 janvier 2009, dernière modification le 2 juillet 2009.

Par Claude Pennetier

SOURCE : Arch. comité national du PCF.

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