DAY Raoul, Léon, Paul [Pseudonyme dans la Résistance : Indépendance]

Raoul, Léon, Paul Day était le fils d’Auguste, Raoul Day, brigadier-maréchal au 25e Dragons, et de Jeanne, Léonie Dupin, son épouse.
Il s’engagea pour la durée de la guerre le 14 novembre 1914 et fut incorporé comme automobiliste au 9e Escadron du Train des Équipages. Il passa peu après au 13e RA, toujours comme conducteur. puis rejoignit le 13e régiment de Chasseurs d’Afrique le 5 juillet 1915.
Il commença alors son ascension dans la hiérarchie militaire. Brigadier le 2 mars 1916, il devint sergent le 17 septembre après être passé au 76e RI, puis aspirant le 20 juillet 1917 et sous-lieutenant le 2 août 1918, grade attribué à titre définitif à partir du 25 décembre 1918 et passa au 1er Régiment mixte de Zouaves et Tirailleurs le 12 juillet 1919.
L’armée le promut lieutenant à partir du 8 août 1920, et il servit dans différents régiments d’infanterie coloniale.
Raoul Day épousa Juliette, Marie, Joséphine, Albertine Rousselot le 5 septembre 1922 à Düsseldorf (Allemagne). Ils eurent cinq filles et un garçon.
Affecté au 26e RI le 21 septembre 1931, il fut promu capitaine le 25 mars 1932.
À l’automne 1939, la famille Day, qui habitait Nancy (Meurthe-et-Moselle) vint s’installer en Isère, à Coublevie, s’éloignant ainsi de la frontière avec l’Allemagne.
Raoul Day fut affecté à la veille de la seconde guerre mondiale au 72e RI, puis passa au 271e RI le 24 février 1940.
Sa fiche matricule fourmille de citations, lettres de félicitations. Il fut maintes fois décoré et fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur le 15 juin 1920 et devint Officier par décret du 1er septembre 1940, paru au JO du 8 septembre 1940.
Officier dans un régiment dépendant de la 7° armée du général Giraud, il fut fait prisonnier en mai 1940 dans l’île de Flessingue (en néerlandais Vlissingen), province de Zélande, en Hollande, puis interné à l’Oflag XB à Nienburg-am-Weser en Basse-Saxe (Allemagne) où il se distingua en restant constamment tête nue pour ne pas avoir à saluer les officiers allemands.
Il fut promu chef de bataillon (commandant) à titre définitif le 25 juin 1942.
Rapatrié sanitaire en novembre 1943, il passa quatre mois à l’hôpital Desgenettes à Lyon (Rhône, Métropole de Lyon).
Raoul Day entra dans la résistance au printemps 1944 et rejoignit les rangs du maquis de Chartreuse, secteur 2 de l’As-Isère. Il se mit à la disposition du chef du secteur, le commandant François Joly Lyautey de Colombe, dont il devint l’adjoint, notamment chargé du recrutement et de la sélection des volontaires et de la coordination avec les FTP très actifs dans son secteur, tâche qu’il accomplit à la satisfaction générale, grâce à son sens de la diplomatie.
Ses services sont homologués à partir du 1er juin 1944.
Nommé commandant d’armes de la place de Voiron (Isère) après le repli des Allemands, il fut tué en service dans un accident d’automobile le 2 septembre 1944 à 18 heures, au lieu-dit Mattray à Coublevie, près de son domicile. Il se trouvait en compagnie de Gilbert Jullien qui périt également dans l’accident.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Il est maintenant enterré avec son épouse dans la tombe de la famille Rousselot au cimetière communal de Bayon (Meurthe-et-Moselle).
Son nom figure sur le monument aux morts de Coublevie, sur la plaque commémorative dans le hall de la mairie de Coublevie, et sur la plaque commémorative dans l’église de cette commune.