VÉRONNEAU Héliodore, Marie, Baptiste

Fils de cultivateurs qui travaillait avec ses parents lors de son incorporation dans un régiment de chasseurs le 9 octobre 1906, Héliodore Véronneau, rendu à la vie civile le 25 septembre 1908, entra aux chemins de fer de l’État comme nettoyeur au dépôt de la Roche-sur-Yon (Vendée) le 16 mars 1910 avant d’être mobilisé le 18 août 1914. Blessé par un éclat d’obus à la cuisse le 5 octobre 1914 à Boisselle (Somme), il fut réintégré aux chemins de fer le 29 juillet 1915 et affecté aux ateliers de Sotteville-lès-Rouen.

L’homme qui n’était connu à Sotteville que par son nom adhéra au syndicat CGT des Cheminots à la fin de la guerre. Ce bastion minoritaire dirigé par Maurice Gautier, fort de plus de 3 300 adhérents, choisissait le 28 février 1922 de rejoindre la CGTU et le 21 mars 1923 le nouveau bureau comprenait Émile Pairaudeau (secrétaire général), Véronneau (secrétaire adjoint), Charles Lecrocq (trésorier), Charles Ducoroy (trésorier adjoint) et Delamare (archiviste).

Héliodore Véronneau n’exerça plus de responsabilité syndicale par la suite ; il s’était marié à Bourg-sous-la-Roche le 26 janvier 1909 avec Célestine Murail, ils eurent un fils André Véronneau, cheminot, responsable syndical CGT puis FO. La famille habitait 102 rue Raspail à Sotteville-lès-Rouen. Veuf, Héliodore se remaria avec sa belle sœur Marie Murail à la Roche-sur-Yon le 28 juillet 1947.