PIERSON Georges, Édouard

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 15 janvier 1907 à Manoncourt-sur-Seille (Meurthe-et-Moselle), exécuté sommairement le 5 septembre 1944 à Badonviller (Meurthe-et-Moselle) ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) homologué DIR.

Georges Pierson était le fils de Georges et de Marie Marguerite Bigard. Il se maria avec Suzanne Victorine Marguerite Castello. Il était domicilié à Maxéville (Meurthe-et-Moselle) et résidait à Badonviller (Meurthe-et-Moselle).
Il entra dans la Résistance au IIIe groupement du maquis des Vosges, secteur de Saint-Dié, G.M.A. (Groupe Mobile d’Alsace-Vosges), où ses services furent homologués du 1er janvier au 4 septembre 1944. Il était chef de trentaine.
Le GMA Vosges dont le PC se trouvait près de Raon-L’Étape (Vosges) comprenait plusieurs centaines d’hommes dont une majeure partie attendait d’être équipée et armée.
Un parachutage prévu à cet effet dans la nuit du 3 au 4 septembre 1944 sur le terrain de Veney échoua à cause de conditions météorologiques défavorables et fut reporté de 24 heures. Des centaines d’hommes du GMA ne purent être armés. Le capitaine Marc (Dr René Meyer) qui les commandait prit la décision vers minuit de les faire bivouaquer dans la ferme inhabitée de Viombois, situé sur la commune de Neufmaisons, en Meurthe-et-Moselle sous la protection de 70 hommes de la centurie du lieutenant Jean-Serge, bien armés. Malgré l’ordre de l’état-major d’évacuer cet endroit réputé dangereux, le capitaine Marc préféra pour des raisons logistiques rester sur sa position.
Le lendemain 4 septembre à neuf heures, les sentinelles firent feu sur une voiture de transmissions allemande. Deux autres incidents eurent lieu à onze heures et onze heures trente, ce qui eut effet d’alerter l’ennemi. À quatorze heures, les troupes allemandes, alertées par les fusillades, arrivèrent sur place. L’avance de l’ennemi fut enrayée dans un premier temps mais vers quinze heures alors que le capitaine Marc venait enfin de donner l’ordre d’évacuer la ferme, les Allemands lancèrent de violents assauts. Le combat dura six heures pendant lesquelles les maquisards se défendirent vaillamment, parfois au corps à corps. À 21 heures l’ennemi cessa le combat après avoir eu de lourdes pertes.
À 23h30, les avions alliés arrivèrent pour le parachutage mais ne voyant rien, ils repartirent vers l’Angleterre sans se douter de la tragédie.
57 maquisards furent tués à la ferme et d’autres faits prisonniers pendant le combat seront fusillés les jours suivants. Les Allemands eurent 134 morts et 182 blessés.
Georges Pierson fut blessé au combat et fait prisonnier. Il a été fusillé couché par la Sipo-SD le lendemain au lieu-dit les "Trois Sauveux", à Badonviller.
Il est inhumé au au lieu-dit les "Trois Sauveux", à Badonviller.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade de sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 7 novemebre 1958 paru au JO le 3 décembre 1958.
Son nom figure sur le monument aux morts et le monument commémoratif, à Badonviller (Meurthe-et-Moselle) et sur le monument aux morts de Maxéville..

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244103, notice PIERSON Georges, Édouard par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 3 décembre 2021, dernière modification le 31 décembre 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Service historique de la Défense, SHD, AVCC, Caen, AC 21 P 136696 (nc) ; SHD, Vincennes, GR 16 P 477287 (nc) et GR 19 P 88/7 page 51.— Mémoire des Hommes.— Mémorial GenWeb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable