FRANÇOIS Raymond, Gilbert

Son père, cimentier, et sa mère étaient nés à Bétête (Creuse). Il entra à l’École normale d’instituteurs de Moulins et acheva sa scolarité à Montluçon. Il s’arrêta une année puis devint instituteur. Instituteur à Diou, Raymond François se maria en juillet 1949 à Thiel-sur-Acolin (Allier) avec Suzette Charasse (voir Suzette François), institutrice elle aussi. Dès l’année 1950, tous deux étaient cités comme d’actifs responsables du groupe départemental École émancipée, au côté de Jeanne Laurent*, institutrice à Néris-les-Bains. Le département comptait 26 abonnés à la revue.

Raymond François resta durablement un des animateurs du groupe des « Amis de L’École émancipée » avec Jean Aigoin. Dans leur poste rural à Monétay-sur-Allier, le couple anima l’Amicale laïque et géra la cantine scolaire. Campeurs, ils jouaient un rôle départemental dans le mouvement laïque des auberges de jeunesse. Membres de l’École moderne, ils pratiquaient les techniques Freinet (textes libres, correspondance scolaire, impression du journal scolaire Grappe d’or).

Raymond François se situait dans l’héritage du syndicalisme révolutionnaire et appartenait au groupe dirigeant sur le plan national qui maintint le courant dans la crise que traversa la tendance entre 1964 et 1969. Il fut alors solidaire de l’entreprise de redressement menée par Marcel Valière et très actif dans les débats. Le groupe de l’Hérault était alors équipe responsable avec Henri Féraud et Valière pour animateurs. En 1970, le groupe de l’Allier devenant pour un an l’équipe responsable du courant, François fut membre du collectif national de direction des « Amis de L’École émancipée ».