BISOUX Robert.

Par Francis Drugman

Wasmuël (aujourd’hui commune de Quaregnon, pr. Hainaut, arr. Mons), 4 février 1905 – Baudour (aujourd’hui commune de Saint-Ghislain, pr. Hainaut, arr. Mons), 14 juillet 1973. Ouvrier métallurgiste puis employé de la coopérative socialiste de Pâturages (aujourd’hui commune de Colfontaine, pr. Hainaut, arr. Mons), militant socialiste, conseiller communal, échevin et bourgmestre socialiste de Wasmuël.

Robert Bisoux est le fils de Louis Joseph Bisoux, ouvrier mineur, né à Rety (département du Pas-de-Calais, France) le 8 février 1875 et domicilié à Wasmuël, et de Elise Barbieuxn née à Wasmuël le 30 décembre 1880. Il a un frère, Fernand, né en 1903.

Robert Bisoux débute très jeune sa carrière professionnelle comme mouleur de fonte à la Société anonyme des Ateliers Bruno Lebrun (fonderies, installations frigorifiques) à Nimy. (aujourd’hui commune de Mons).
Le 30 septembre1925, il est en service actif au 1er Régiment des chasseurs à cheval (statut de milicien classe 1925). Le 9 juillet 1926, il est nommé brigadier puis entre en congé illimité le 30 octobre suivant. Il est rappelé sous les armes le 2 mai 1927 pour être à nouveau en congé illimité le 12 juin 1927.

Le 23 octobre 1929, Robert Bisoux se marie à Wasmuël avec Emilienne Deviviers, née à Wasmüel le 20 juin 1908.

Robert Bisoux s’engage dans l’action politique au sein du Parti ouvrier belge (POB). Il se présente aux élections communales du 16 octobre 1938 à Wasmuël. Il obtient 48 voix nominatives et est élu. Le conseil communal issu du scrutin est mis en place le 1er janvier 1939.

Le 14 janvier 1940, Robert Bisoux est mobilisé au sein du 2e Corps des transports, puis renvoyé à son foyer le 3 février 1940. Rappelé, il participe à la campagne des 18 jours (10 mai-18 mai 1940). Prisonnier de guerre, il passe le reste de la guerre, du 29 mai 1940 au 8 mai 1945, au stalag XIIIC en Allemagne. Il est rapatrié en Belgique le 15 mai 1945.

Sitôt rentré, Robert Bisoux reprend ses activités politiques locales – il est membre du Parti socialiste belge (PSB), né à la suite de la refonte du Parti ouvrier belge en 1945 –, en devenant dès le 16 mai 1945 échevin de l’Instruction publique de sa commune natale. Lors des élections communales du 24 novembre 1946, il se porte candidat sur la liste socialiste. Premier lors du poll de son parti, il refuse d’endosser l’habit de bourgmestre laissant ainsi la place à Evrard Doyen*. Il reste échevin. Après avoir repris son travail aux Ateliers Bruno Lebrun, il le quitte pour entrer à l’Union des coopérateurs borains (UCB-Société coopérative du bassin du Borinage) à Pâturages où il se rend tous les jours en moto. Il y est occupé comme convoyeur en charge du dépôt de marchandise dans les magasins Coop de la région boraine.

Lors des élections communales du 12 octobre 1952, Robert Bisoux mène la liste du PSB. C’est une nouvelle victoire socialiste : Bisoux obtient 80 votes nominateurs, il reste échevin de l’Instruction publique.

En 1964, une nouvelle opportunité professionnelle s’offre à Robert Bisoux : il obtient, avec son épouse, Emilienne, la gérance de la Maison du peuple de Wasmuël, filiale de l’UCB. Il gère le café tout en continuant à s’impliquer en politique et dans le social. Il est également membre du comité local des coopérateurs borains.

Le 12 octobre 1958, deuxième sur la liste socialiste lors des élections communales, Robert Bisoux est crédité de 106 votes nominatifs. Le PSB reste au pouvoir, Bisoux demeure échevin de l’Instruction publique, avec Jean-Baptiste Maroil comme bourgmestre.
Lors du scrutin du 11 octobre 1964, Robert Bisoux, chef de file de la liste socialiste, voit son parti remporter la majorité. Lui-même obtient 139 voix. Cette nouvelle victoire socialiste l’amène à devenir bourgmestre tout en restant gérant du café de la Maison du peuple. Nommé par l’arrêté royal du 18 février 1965 (Moniteur belge, 26 février 1965). Bien que terminant ce mandat à la suite des élections communales de 1970, il reste bourgmestre lors de l’installation du nouveau conseil communal le 8 janvier 1971, le nouveau bourgmestre n’ayant pas encore eu l’autorisation officielle de siéger. Administrateur de la Société locale d’habitations à bon marché, titulaire de nombreuses distinctions honorifiques, Robert Bisoux se retire de la vie politique en 1971.

Robert Bisoux meurt à l’âge de soixante-huit ans à la clinique socialiste Louis Caty (aujourd’hui Epicura) à Baudour. Souffrant depuis plusieurs mois, il avait dû interrompre ses vacances à Coxyde (Koksijde, pr. Flandre occidentale, arr. Furnes-Veurne) pour être hospitalisé. Ses funérailles civiles donnent lieu à un cortège qui va de la maison mortuaire située au n° 34, rue du Calvaire, vers le cimetière communal de Wasmuël, en présence des autorités communales et régionales.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244127, notice BISOUX Robert. par Francis Drugman, version mise en ligne le 4 décembre 2021, dernière modification le 9 décembre 2021.

Par Francis Drugman

SOURCES : Archives communales de Quaregnon, registres de l’état civil de Wasmuël – Papiers personnels de Francis Drugman.

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