STUTZMANN Marie, Thérèse

Par Jean-Louis Ponnavoy

Née le 10 mai 1913 à Copenhague (Danemark), exécutée sommairement le 3 septembre 1944 à Merviller (Meurthe-et-Moselle) ; résistante des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Thérèse Stutzmann photo Jean Flechon

Thérèse Stutzmann dont la famille était établie à Buhl (Haut-Rhin) était la fille de Joseph Stutzmann et de Cécile Neyer, son épouse.
Elle entra dans la Résistance au Groupe Mobile Alsace-Lorraine (GMA), où elle participait aux transmissions radio. Elle vivait au presbytère de Domèvre-sur-Vezouze (Meurthe-et-Moselle) où son frère Henri Stutzmann était curé mais également le chef FFI, responsable du secteur 44 avec le pseudonyme de "capitaine Laforge".
Dans la nuit du 29 août 1944, les agents de la Sipo-SD investirent le presbytère de Domèvre-sur-Vezouze pensant y trouver Henri Stutzmann. Celui-ci n’étant pas là, ils arrêtèrent les personnes présentes : Thérèse Stutzmann, André Hachon, âgé de 19 ans, et Pierre Mathieu, deux jeunes résistants de Lunéville venus chercher des armes ainsi que l’abbé René Arnould, récemment nommé et venu se présenter à son confrère Henri Stutzmann et qui n’avait rien à voir avec la résistance.
Thérèse Stutzmann, arrêtée pour participation aux transmissions radio du Groupe Mobile Alsace-Lorraine, fut incarcérée à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) avec Andrée Gadat, qui en faisait également partie. Les deux femmes furent torturées mais ne parlèrent pas.
Les trois hommes arrêtés avec Thérèse Stutzmann ainsi que six autres, furent fusillés à Merviller (Meurthe-et-Moselle), dans la forêt de Grammont le 1er septembre 1944.
Andrée Gadat et Thérèse Stutzmann, furent exécutées au matin du dimanche 3 septembre, à deux cents mètres de l’endroit où les neuf hommes détenus avec elles avaient été massacrés deux jours auparavant. Un soldat américain découvrit leurs corps le 11 novembre 1944, soixante-dix jours après leur exécution.
Thérèse Stutzmann est inhumée dans la tombe familiale, au cimetière de Buhl.
Elle obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" et fut homologuée soldat des forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts de Buhl, sur le monument commémoratif, à Cirey-sur-Vezouze, sur le monument aux morts et la plaque commémorative, à Domèvre-sur-Vezouze et le monument commémoratif, à Merviller.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244164, notice STUTZMANN Marie, Thérèse par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 6 décembre 2021, dernière modification le 28 octobre 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Thérèse Stutzmann photo Jean Flechon

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 541457 (nc).—Service historique de la Défense, SHD, Vincennes, GR 16 P 558187 (dossier consulté le 3 août 2021 par Wikipédia Thérèse Stutzmann).— Mémorial GenWeb.— Mémoire des hommes.

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