Par Michel Thébault
Né en 1919 à Keur Yama (Sénégal), mort le 8 août 1944 à Châtellerault (Vienne) ; soldat des troupes coloniales, prisonnier de guerre.
Selon son acte de décès Sérié N’Diagé était un prisonnier de guerre. Soldat des troupes coloniales, tirailleur sénégalais, engagé dans l’armée française pour la seconde guerre mondiale, nous ne connaissons que son numéro matricule 9258 mais l’acte de décès n’indique pas son unité régimentaire. Fait prisonnier lors de la campagne de France en mai – juin 1940, il fut interné dans un Frontstalag, peut-être le Frontstalag 230 de Poitiers. Celui-ci fut fermé en février 1942 mais les Kommandos de prisonniers répartis en fonction des besoins de l’armée d’occupation furent pris en charge par le Frontstalag 221 du camp de Saint-Médard près de de Bordeaux (ce que confirme l’acte de décès). Il faisait sans doute partie d’un Kommando de travailleurs prisonniers au service de l’armée allemande, interné au sein de la caserne Laâge à Châtellerault.
Marie-Claude Albert dans son ouvrage « Châtellerault sous l’Occupation » (op. cit. page 250) écrit : « A partir du mois d’août 1944, plusieurs exactions des troupes d’occupation endeuillent la ville et ses alentours ». Suit le récit de plusieurs massacres et le fait suivant : « Le corps d’un prisonnier de guerre sénégalais, Seriey N’Diage a également été découvert dans la caserne de Laâge, après la libération de la ville ». Les circonstances exactes de sa mort restent à préciser (notice temporaire dans l’attente pour plus de précisions de la consultation du dossier AVCC du SHD de Caen).
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Il fut inhumé après la guerre dans la Nécropole nationale de Saint-Anne-d’Auray (Morbihan).
Par Michel Thébault
SOURCES : SHD, Caen, AVCC Cote AC 21 P 155728 (nc) ; — Marie-Claude Albert, Châtellerault sous l’Occupation, Geste Éd., 2005. — Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — État civil, registre des décès Châtellerault 1944 acte n° 312.