CHAPOU Camille [née BIGOU Camille, Marie, Eva]

Camille Bigou et sa sœur jumelle de Renée étaient filles de Jean Bigou, gendarme à cheval, et de Marie Joly Blason du Sabla, sans profession. Devenue institutrice à Montcuq (Lot), Camille épousa le 7 août 1902 à Monclar (Lot-et-Garonne) Étienne Chapou, instituteur, fils d’instituteur. Ils eurent une fille, Marguerite, née le 4 avril 1904 et un garçon, Jean-Jacques, né le 10 avril 1909. Le couple enseignait à l’école primaire supérieure de Montcuq quand éclata la guerre.

Camille Chapou perdit son mari, tué sur le front le 4 octobre 1914, et ne se remaria pas. Elle enseigna ensuite à Cahors (Lot) où ses enfants firent leurs études et travaillèrent.

Comme son fils, elle entra dans la Résistance, dans le mouvement Libération-Sud. Arrêtée par la Gestapo, elle fut déportée le 1er juillet 1944 au départ de Paris, gare de Bercy, à destination du camp de transit de Neue Bremm (Allemagne) puis transférée à Ravensbrück (Allemagne) où elle mourut peu de temps après son arrivée, le 10 juillet 1944.
La médaille de la Résistance lui fut décernée et elle fut homologuée R.I.F. et D.I.R.. Son nom (veuve Chapou) est gravé sur les monuments aux morts de Montcuq et de Cahors. Une école maternelle de Cahors porte son nom.