PICOULT Bernard, Pierre, Joseph [Pseudonyme dans la Résistance : Lieutenant La Pipe]

Par Jean-Paul Nicolas, Jean-Luc Marquer

Né le 20 mars 1912 à Bourg-des-Comptes (Ille-et-Villaine), mort en action le 4 août 1944 à Bouquelon (Eure) ; gendarme ; résistant du maquis Surcouf homologué membre des Forces françaises de l’Intérieur.

Bernard, Pierre, Joseph Picoult était le fils d’Arsène Picoult et d’Augustine Garçon, son épouse. À sa naissance, ses parents étaient cultivateurs à Bourg-des-Comptes (Ille-et-Vilaine).
Il épousa Rosalie, Joséphine Fortais, le 10 novembre 1938 à Vitré (Ille-et-Vilaine).
Engagé dans la gendarmerie en 1936 à Vitré (Ille-et-Vilaine), Bernard Picoult fut volontaire aux armées à la déclaration de guerre. Il fut fait prisonnier en 1940 puis affecté en 1942 à la brigade de Quillebeuf-sur-Seine (Eure) puis le 20 juin 1944, détaché à la brigade de Beaumont-le-Roger (Eure). Début juillet 1944, on note son absence irrégulière à la brigade : il a rejoint définitivement le maquis Surcouf.
Ses services sont homologués à partir du 1er juillet 1944 ;
Le 4 août 1944, une compagnie de militaires allemands et un groupe d’action des Brigades antiterroristes (police de Rouen) qui recherchaient le chef du maquis Surcouf Robert Leblanc avaient, lors d’une expédition le matin du 4 août, fusillé quatre membres du Surcouf à la ferme Bréval à Epaignes (Eure). Dans la même journée, la troupe prit la direction de Quillebeuf-sur-Seine où les Surcouf étaient dirigés par Maurice Jouan. Un sévère affrontement armé eut lieu au village de Bouquelon (Eure) entrainant la perte de cinq maquisards et la capture puis la déportation de Maurice Jouan par les occupants.
Cet acte de résistance armée permit à Robert Leblanc d’opérer un repli et d’échapper une fois de plus aux occupants et leurs alliés de la police de Rouen.
Parmi les tués au combat, figurait Bernard Picoult.
Il fut déclaré « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Il est peut-être enterré dans la tombe familiale au cimetière de Crévin (Ille-et-Vilaine).
Son nom figure sur les monuments aux morts de Vitré, Crévin et Quillebeuf-sur-Seine, sur une plaque commémorative dans l’église de Crévin, sur le monument commémoratif de la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier (Eure) et sur le Mémorial du maquis Surcouf à Pont-Audemer (Eure).


Sites d’exécutions et/ou de mémoire Pont Audemer (Eure) Les tués du maquis Surcouf Bouquelon le 4 août 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244209, notice PICOULT Bernard, Pierre, Joseph [Pseudonyme dans la Résistance : Lieutenant La Pipe] par Jean-Paul Nicolas, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 9 décembre 2021, dernière modification le 14 décembre 2021.

Par Jean-Paul Nicolas, Jean-Luc Marquer

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 131299 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 222982 et GR 19 P 27/19. p. 19.— Raymond Ruffin, Les Lucioles de ma nuit - Le maquis Surcouf en Normandie, Presses de la Cité, 1976. — Mémorial GenWeb. — Mémoire des hommes. — Geneanet. — État civil (naissance), Arch. Dép. Ille-et-Vilaine.

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