MOLÉON Georges, Marie [Pseudonyme dans la Résistance : Leclerc]

Georges Moléon était le fils de Charles, Florentin Moléon, propriétaire exploitant, et de Marie, Rose Thiriet, son épouse, ouvrière agricole. Il avait un frère, Edmond né en 1906 et deux sœurs, Charlotte, née en 1907, et Yvonne, née en 1909.
Il entra dans la résistance au Groupe Lorraine 42 avec le pseudonyme Leclerc.
Durant la nuit du 24 au 25 août 1944 le major anglais Arthur Dupre Denning, le capitaine français Régis Coste et le sergent-chef radio américain Roger Pierre furent parachutés sur le terrain. Des armes, des munitions et de l’équipement furent également réceptionnés plusieurs fois sur le site.
Le 29 août 1944, 894 maquisards du Groupe Lorraine 42 (GL 42), en grande partie originaires de la région selon le texte du panneau explicatif de la stèle du maquis du Groupe Lorraine 42, furent rassemblés dans le petit village de Leménil qui comptait peu d’habitants, situé loin des grands axes routiers, à l’abri de bois importants et à proximité d’un terrain de parachutage appelé Chandernagor.
Le 3 septembre 1944, un détachement allemand de 250 hommes avec de l’armement lourd et appuyé par quatre blindés attaqua le GL 42 à Leménil-Mitry (Meurthe-et-Moselle). Après huit heures de combats acharnés, surpris par la résistance qui leur était opposée, les Allemands furent obligés de battre en retraite. Sept maquisards avaient trouvés la mort.
Le 8 septembre, le général Patton rendit visite au GL 42 à Leménil-Mitry, passa les troupes en revue dans la cour d’honneur du château et félicita tous les maquisards pour leur conduite au cours des combats pour libérer la région, reconnaissant ainsi au GL 42 la qualification de Forces françaises de l’Intérieur .
Le 9 septembre 1944 en compagnie de René Lamboulé, Georges Moléon partit à moto en direction de Saint-Remimont pour préparer un cantonnement à la 1e Compagnie du G.L 42. A l’entrée de Laneuveville-devant-Bayon (Meurthe-et-Moselle), ils reçurent une rafale de fusil mitrailleur. Leclerc fut blessé grièvement et sauvagement achevé par un officier Allemand. René Lamboulé blessé lui aussi grièvement, sera torturé puis acheminé au PC allemand de Brémoncourt (Meurthe-et-Moselle). Sa trace sera alors à jamais perdue. Une stèle a été érigée à la sortie de Laneuveville-devant-Bayon.
Georges Moléon obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué au grade de sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur la stèle commémorative, à Laneuveville-devant-Bayon, sur la stèle commémorative, à Leménil-Mitry, sur le monument aux morts, le monument commémoratif au Groupe Lorraine 42 et la plaque commémorative dans l’église Saint-Blaise, à Vigneulles (Meurthe-et-Moselle).