BROCAS Jean [BROCAS Léon, Jean, Julien]

Jean Brocas était le fils de Léon, Georges Brocas, professeur d’allemand au collège de Saint-Jean d’Angély devenu principal du collège de Chinon (Indre-et-Loire) (1899-1904), puis de celui de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), et d’Anne Audouin, sans profession.

Bachelier ès lettres en 1916, il s’inscrivit à la faculté des lettres de Poitiers (Vienne), tout en étant surveillant d’internat au lycée de garçons Henri IV de Poitiers (1916-1917) puis nommé sur un emploi de répétiteur au collège de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) en juin 1917.

Il s’engagea le 23 janvier 1918, pour la durée de la guerre, dans un régiment d’artillerie de campagne, et fut « aux armées » le 8 juin 1918. Évacué pour maladie en novembre 1918, il revint dans son unité en janvier 1919. Il rejoignit le 241e RAC dans l’Armée d’Orient, de mars à mai 1920, puis participa à la campagne du Levant (Syrie-Cilicie) de mai à novembre 1920. Il fut démobilisé le 23 janvier 1921, ayant effectué ses trois années de service militaire.

De retour à la vie civile, Jean Brocas occupa un emploi de répétiteur au collège de Saint-Jean d’Angély en septembre 1921, tout en reprenant ses études à la faculté des lettres de Poitiers, où il obtint une licence ès lettres en juillet 1922. Il se maria le 23 août 1922 à Saint-Maixent (Deux-Sèvres) où résidaient toujours ses parents et où son père était encore responsable de la société scolaire. Son épouse, Louise Bonneau, était la fille d’un instituteur. Le couple eut six enfants.

Jean Brocas fut nommé répétiteur au lycée de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord- Côtes d’Armor) en janvier 1923. Puis à la rentrée d’octobre 1923, il revint enseigner au collège de Saint-Jean-d’Angély comme professeur délégué de lettres et de philosophie. Il fut titularisé professeur de collège deux ans plus tard, chargé de la surveillance générale en 1926. Suivant l’exemple de son père, il commença alors une carrière de principal au collège de Condé-sur-Escaut (Nord) à la rentrée 1926. Il fut nommé ensuite principal, successivement des collèges de garçons de Tarascon (Bouches-du-Rhône) en 1928, de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) en 1933, de Loudun (Vienne) en 1937. Ses inspections successives notaient ses qualités pédagogiques et humaines. Actif notamment dans l’association « Cinéma scolaire », il affronta, quand il dirigeait le collège de Saint-Gaudens, les directeurs de salles privées, soutenus par le député socialiste Vincent Auriol. Son épouse, qui l’aidait bénévolement pour la gestion de l’internat, cessa cette activité après son départ de la Haute-Garonne pour des raisons de santé.

Principal depuis 1943 du collège classique et moderne René Descartes de Châtellerault (Vienne), comportant après la Seconde Guerre mondiale un centre d’apprentissage annexé, il était le secrétaire-adjoint du Syndicat national des directrices et des principaux des collèges classiques de la métropole, des territoires d’Outre-Mer et de l’étranger, créé en 1946-1947, affilié à la Fédération de l’Éducation nationale alors confédérée à la CGT.