MAURER Jacques

Fils de Willy et de Mariette née Robert, secrétaire, Jacques Maurer vivait chez ses parents au 26 rue Levert à Paris (XXe arr.). Il fut interpellé le 3 mai 1944 aux Buttes Chaumont, par une dizaine d’inspecteurs de la BS1 alors qu’il se présentait à un rendez-vous qu’il avait avec trois amis dont Delacroix. Celui-ci avait déjà été arrêté et était détenu dans les locaux de la BS2. Jacques Maurer portait sur lui un pistolet automatique chargé et de fausses pièces d’état civil.
Les policiers perquisitionnèrent son logement, en vain. Son atelier au 25 rue Laurence Savart dans le XXe arrondissement a été également perquisitionné, sans succès. Plusieurs policiers restèrent sur place toute une nuit, personne ne se présenta. Ils abandonnèrent la surveillance, dérobèrent une paire de chaussures de camping, un blouson en laine bleu marine, une paire de gants de boxe et une canadienne.
Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales, il a été frappé à de multiples reprises, il resta à la Préfecture de police jusqu’au 16 mai. Remis aux autorités allemandes, il a été incarcéré à la prison de Fresnes. Il comparaissait le 20 juillet 1944 devant un tribunal militaire allemand.
Le 15 août 1944 il était dans le convoi de 1.654 hommes qui partit de la gare de Pantin à destination de Buchenwald en Allemagne. Il a été transféré au camp de Dora, matricule 77939 il survécut et rentra de déportation.
Avant que son fils ne soit rentré de déportation, sa mère témoigna devant une commission rogatoire, elle ne reconnut sur photographies aucun des policiers qui arrêtèrent son fils et perquisitionnèrent son logement.
Jacques Maurer a été homologué résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et Déporté interné résistant (DIR).
Il mourut à une date et dans un lieu inconnu.

Daniel Grason