RAMPIN Pierre, Louis [Dictionnaire des anarchistes]

Le 30 novembre 1878, Pierre Rampin se mariait à Arc-les-Gray (Haute-Loire) avec Mélanie Martz, couturière. Il avait deux enfants qui seraient confiés à leur grand-mère maternelle à Arc-les-Gray.
En mai 1892, son adresse, 198 rue Saint-Maur se trouvait sur les relevés de la Préfecture de police. Il demeurait dans ce garni depuis le 5 août 1885.
Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893. Il fréquentait les réunions anarchistes à la salle Baucher, 161 boulevard de la Villette.
Le 1er juillet 1894, lors d’une rafle contre les anarchistes, son domicile, 198 rue Saint-Maur, chambre 29, au 2e étage, était perquisitionné, sans résultat. Il était arrêté.
Il déclara au commissaire qu’il n’était pas anarchiste : « Je suis pour un gouvernement autoritaire procurant du travail à l’ouvrier. Ce qui m’arrive provient sans doute de ce que Dricourt a été professeur de dessin dans la chambre syndicale dont je fais partie. Il y a beau jour que je ne fréquente plus les réunions politiques ; je ne fais partie d’aucun groupe et je n’ai jamais eu l’idée de préparer ou commettre un crime contre les personnes ou contre les propriétés. »
Le 4 juillet 1894, le juge d’instruction Franqueville lui notifiait son inculpation pour association de malfaiteurs. Il l’incarcérait le jour-même à la prison de Mazas. Le 7 juillet 1894, le juge le mettait en liberté provisoire.
Sur l’état du 31 décembre 1894, il demeurait 1 rue Bélidor.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°35.492.
Mélanie Martz, dont il était divorcé, avait déclaré son décès.