HEYREND Jean-Marie [HEYREND Joseph, Jean, Marie]. Pseudonymes : Jean-Marie, Coty, Barclay, Swanson.

Par Marie-Cécile Bouju

Né le 15 septembre 1919 à Metz (Moselle), mort le 25 septembre 2005 à Paris (7e arr.), mécanicien, résistant.

Jean-Marie Heyrend vers 1945 (SHD)
Jean-Marie Heyrend vers 1945 (SHD)

Fils de Charles Heyrend, commerçant et de Marie Nicolai, Jean-Marie Heyrend avait son brevet d’études. Il exerçait le métier de mécanicien automobile

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Heyrend habitait la Moselle, département annexé par le IIIe Reich. Il s’engagea dès 1940 dans la résistance. Contacté par les services secrets britanniques, il a fait du renseignement. Il a également commis des actes de sabotage avec des résistants belges, dans la région de Liège et de Namur.
En 1941, Heyrend fut incorporé dans l’armée allemande, dans la Waffen SS. Il continua cependant à faire du renseignement, comme membre du réseau CND Castille. Il a été affecté au Front de l’Est.

De retour à l’ouest, à la frontière belge, il déserta le 12 novembre 1942. Repris, il fut condamné à mort et incarcéré à Schirmeck. Il réussit à s’évader de nouveau le 15 janvier 1943.

Caché en région parisienne, il fit du renseignement avec Le Breton jusqu’en juin 1943. A
partir de l’été 1943, il travailla également pour Défense de la France. Il fit du transport d’armes mais participa aussi aux transports et montages des machines à imprimer et au routage du journal clandestin.

Heyrand fut arrêté le 24 mai 1944 à l’imprimerie clandestine de la rue Dolent. Après avoir été torturé à la prison de la Santé, il fut transféré aux Tourelles puis au camp d’Ecrouves (Meurthe-et-Moselle). Il tenta de s’évader deux fois, réussissant finalement le 24 septembre 1944.

A la libération, il passe plusieurs mois dans un sanatorium dans l’Allier.

Heyrend fut décoré notamment de la croix de la libération, de la croix de guerre, de la médaille du mérite franco-britannique, de la médaille des évadés. En 1960, il a été fait compagnon de la libération et en 1996 promu officier de la légion d’honneur.

Après la guerre, il travailla dans le secteur automobile.

Jean-Marie Heyrend a épousé Cécile Ulrich le 5 avril 1949 à Rocles (Allier).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244445, notice HEYREND Jean-Marie [HEYREND Joseph, Jean, Marie]. Pseudonymes : Jean-Marie, Coty, Barclay, Swanson. par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 21 décembre 2021, dernière modification le 21 décembre 2021.

Par Marie-Cécile Bouju

Jean-Marie Heyrend vers 1945 (SHD)
Jean-Marie Heyrend vers 1945 (SHD)

SOURCES : SHD GR 16 P 293296. – Arch. Mun. Metz acte naiss. N°600. - Olivier Wievioka. Une certaine idée de la résistance. Défense de la France, 1940-1949. Le Seuil, 1995. - Notice biographique sur le site de l’Ordre de la Libération [en ligne].

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