GUICHOUX Louis, Albert

Fils de Louis Guichoux et de Marguerite Vibert, célibataire, il travaillait comme typographe à l’imprimerie Roux, avenue d’Arenc à Marseille (Bouches-du-Rhône) depuis le début des années trente. Il avait fait son service militaire au 11e bataillon de chasseurs alpins à partir de 1937 et avait été mobilisé en 1939. Il avait été démobilisé à Grenoble (Isère) le 26 juillet 1940. Il était considéré comme un « très bon ouvrier » d’après l’intendant de police. Celui-ci se montrait plutôt indulgent dans la note qui proposait son internement administratif. Reprenant un rapport de police non conservé, il jugeait ce sympathisant communiste comme d’un caractère « faible », ce que la suite n’allait pas démontrer, et proposait un internement de courte durée. Louis Guichoux avait été interpelé le 28 août 1943 avec onze autres communistes marseillais pour activité de propagande. L’arrêté l’envoyant au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe fut signé le 31 août par le préfet régional. Interrogé à Saint-Sulpice en vue de sa libération le 17 novembre suivant, Louis Guichoux admit avoir été membre du parti communiste entre 1935 et 1936 et s’engagea à s’en tenir éloigné, mais il se refusa à signer l’engagement à suivre Maréchal puisque c’était son gouvernement qui l’avait fait interner. L’administration du camp, bien que n’ayant rien à signaler à son encontre, donna un avis défavorable à sa libération.
Il fit partie de la fournée d’internés – entre 75 et 78 sur 192 - qui s’évadèrent en cours de transfert vers les chantiers Todt de la région de Bayonne (Basses-Pyrénées/Pyrénées-Atlantiques), le 24 mars 1944, mais il trouva la mort le lendemain à Bizanos dans des circonstances non précisées dans les sources consultées.
Son nom fut donné après la Libération au boulevard d’Agay, là où il habitait à Marseille.