Par Jean-Pierre Besse
Né le 28 mai 1914 à Paris (Xe arr.), mort le 9 juillet 1975 à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) ; ouvrier puis économe ; militant communiste ; résistant ; maire de Fleury-Mérogis de 1959 à 1975.
La mère d’Auguste Gentelet travailla comme ouvrière dans diverses usines, son père quitta le domicile conjugal peu après sa naissance. Auguste Gentelet obtint son certificat d’études puis pratiqua plusieurs métiers en particulier celui de fondeur. Avant 1939, il était domicilié à Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis), militait au Parti communiste et participa activement aux grèves de 1936.
En 1940, il œuvra à la reconstitution du PC. Au printemps 1941, il était membre du triangle de direction de l’une des neuf sous régions de l’interrégion parisienne. Avec Gunsbourg (fusillé) et Lenoir (fusillé), il était responsable de la P4, tout spécialement chargé de la propagande, Maurice Gunsbourg était le politique et René Lenoir le responsable aux masses. Un mandat d’arrêt fut lancé contre lui par un juge d’instruction parisien le 19 mars 1941 pour infraction au décret du 26 septembre 1939, il avait alors pour pseudo « Lucien ».
De mai 1941 à avril 1942, il fut l’un des responsables du Front national sur la région Est de Paris chargé de la rédaction, du transport et de la diffusion des tracts. En mai 1942, il fut affecté par Robert Dubois*, alias Breton, au groupe dirigé par Jules Devaux chargé du passage de responsables mais aussi d’armes et de fonds entre les deux zones. Il fut arrêté au cours d’une mission dans un hôtel à Poitiers (Vienne) le 14 mai 1942 sans doute à la suite de la dénonciation par l’hôtelier.
Interné à la prison de la Santé du 3 juin au mois de juillet il fut transféré successivement à la prison de Poissy (juillet 1942-septembre 1943), à celle de Melun (septembre-décembre 1943) et à celle de Châlons-sur-Marne (décembre 1943-mai 1944). Arrivé à Royallieu (Compiègne) le 10 mai 1944, il fut déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald d’où il fut libéré le 7 mai 1945. Il termina la guerre avec le grade de commandant FTP.
Reconnu invalide à 75%, il trouva un travail comme économe au centre de rééducation pour les anciens déportés à Fleury-Mérogis (Seine-et-Oise, Essonne) devenu par la suite centre de formation pour anciens tuberculeux. Il fut maire communiste de Fleury-Mérogis de 1959 à sa mort en juillet 1975. Il était domicilié à Sainte-Geneviève-des-Bois depuis deux ans.
Auguste Gentelet eut trois enfants mais l’un mourut en bas âge de la tuberculose.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : BAVCC, Caen. — Renseignements fournis par son fils.