Par Notice revue et complétée par M. Cordillot
Né le 22 juillet 1817 à Ypres (Belgique), mort le 26 août 1879 à Bruxelles ; typographe parisien ; blanquiste.
Typographe, « énergique et courageux », Annoy père était un ami d’Auguste Blanqui dont il abritait en 1860, après son retour de Bruxelles, une des sept presses clandestines réparties dans Paris, pour imprimer La Lanterne (voir C. Bias*, Chaumette*, Sénique*).
En 1862, Annoy, qui travaillait alors chez Appert, fut poursuivi pour coalition.
Annoy résidait toujours à Paris à l’époque de la Commune, mais il ne semble pas y avoir pris part de manière active. Il existe toutefois un dossier établi par les services de police de Bruxelles aux cours des années 1870 qui l’assimile aux communards : tout en affirmant ne pas avoir participé à la Commune, il s’en déclarait ouvertement solidaire vu que ses deux fils avaient marché dans les rangs fédérés. L’un d’eux, François, Louis, Benoît Annoy* avait d’ailleurs été déporté en Nouvelle-Calédonie.
Annoy père fut enterré civilement par les soins de la société française La Solidarité et l’Égalité. De nombreux proscrits Français assistèrent à la cérémonie, ainsi que d’éminents socialistes belges comme César De Paepe*, Désirée Brismée* et Laurent Verrycken*.
Par Notice revue et complétée par M. Cordillot
SOURCES : Maurice Dommanget, « La vie d’Auguste Blanqui sous le Second Empire », dans Le Mouvement social, avril-juin 1961. — M. Dommanget, Blanqui et l’opposition révolutionnaire à la fin du Second Empire, Paris, Armand Colin, 1960, p. 11. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Belges ralliés à la Commune de Paris, Bruxelles, Ferraton, 1985.