Par Jean-Marie Guillon
Né le 27 mars 1927 à Entre-deux-Guiers (Isère), disparu, officiellement mort le 4 juin 1944 à Pontcharra (Isère), mais vraisemblablement exécuté plus tard à Grenoble (Isère) ; maquisard Francs-tireurs et partisans (FTP).
Fils d’Angelo et d’Ada Capelli, René Capelli avait rejoint le maquis en Isère. Il venait peut-être de La Seyne (Var) où sa mère qui était veuve et remariée résidait à la Libération alors qu’elle entreprenait des démarches pour savoir ce qu’il était devenu, sachant seulement qu’il avait été arrêté le 4 juin 1944 à Pontcharra. D’après les informations du colonel Malmaison, chef de la subdivision de Grenoble, le 17 août 1945, et du colonel Valette d’Osia, le 25 mars 1947, il appartenait au maquis de Saint-Pancrasse (Isère), dans le Grésivaudan. D’après Paul st Suzanne Silvestre, ce groupe, appelé « Le chant du départ », relevait du 4e bataillon des FTP, mais il est aussi par d’autres sources rattaché à l’AS. Il fut déplacé le 1er juin 1944 à Pontcharra où les Allemands (Sipo-SD et armée) entreprirent une opération trois jours après. Selon les Silvestre, celle-ci permit l’arrestation de deux responsables de l’AS et de cinq jeunes dont Capelli. L’un d’eux tenta de fuir par le canal où il fut criblé de balles. Les autres furent interrogés dans une salle de classe de l’école, puis conduits à la caserne de Bonne à Grenoble. D’après Valette d’Osia, René Capelli y était encore emprisonné le 12 juin. Il se trouvait dans la cellule n°1 avec Paul Guillon, dont le corps fut identifié parmi les corps des fusillés du Polygone après la Libération. Il est probable que René Capelli se trouvait parmi ceux qui ne purent être identifiés. Il aurait été donc exécuté avec une vingtaine d’autres résistants, soit le 13 juillet 1944, soit dans la nuit du 10 au 11 août.
Il reçut la mention « Mort pour la France. »
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : Arch. Dép. Var 1970 W 28 (fonds ONAC, dossier Capelli). — Mémoire des Hommes Vincennes GR 16 P 105094 et Caen DAVCC 21 P 38077 (nc). — Paul st Suzanne Silvestre, Chronique des maquis de l’Isère, Grenoble, Éd. de la 4 Seigneurs, 1978, p. 163.