Par Dominique Petit
Né le 17 juin 1869 à Rennes (Ille-et-Villaine) ; cordonnier ; anarchiste à Fougères (Ille-et-Villaine) et à Paris.
Fils de Louis François Meunier, meunier et de Françoise Zoé Sabatier, Théophile Rocher avait quitté Fougères pour aller travailler à Paris en 1892.
Le 15 janvier 1893, il se trouvait parmi les 400 personnes qui assistaient au meeting de la salle du Commerce, 94 rue du Faubourg du Temple.
Le 4 mars 1893, il était à nouveau salle du Commerce, à la réunion organisée par les anarchistes du XXe arrondissement. Le 6 mai 1893, on notait toujours sa présence dans la même salle (400 spectateurs).
Le 18 juin 1893, il participait à une réunion de cordonnier anarchistes, salle Georget, 38 rue Aumaire. Il était envisagé de créer un groupement corporatif international.
Le 24 juin 1893, Théophile Rocher participait à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), parmi 250 personnes, salle Debrune, boulevard Victor Hugo à un meeting de protestation contre la condamnation à mort de Foret.
Le 1er juillet 1893, il était, parmi 500 personnes, salle du Commerce à la conférence anarchiste sur « l’inquisition bourgeoise, le passage à tabac, la torture officielle, les réclamations sur les cruautés commises dans les prisons et dans les bagnes ».
Le 13 août 1893, on le voyait au meeting organisé par le Comité de la grève générale, salle Favié, rue de Belleville (500 personnes).
Le 31 août 1893, la police le notait à une réunion abstentionniste, dans le préau de l’école, 104 rue de Belleville.
Le 24 septembre 1893, il assistait à une soirée familiale (chants et poésies révolutionnaires), rue des Abesses, avec une trentaine d’anarchistes.
Le 1er octobre 1893, il était présent au meeting de la salle du Commerce, organisé par la Ligue des Antipatriotes.
Lors de l’attentat d’Emile Henry, il fut arrêté et relâché après quarante-neuf jours de prévention.
Le 18 mars 1894, l’appartement de Théophile Rocher, 22 rue des Rigoles, fut perquisitionné. Il était arrêté et remis en liberté le 7 mai.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°332.463 (avec comme 2e prénom Jean-Baptiste). A noter toutefois que le n°595, lui avait été attribué lors des réunions de l’année 1893, ce qui pourrait laisser penser à une homonymie.
En juillet 1894, le tribunal correctionnel de Fougères le condamnait à trois mois de prison pour avoir chanté des couplets anarchistes dans un débit de boissons.
Par Dominique Petit
SOURCES :
Les anarchistes contre la république par Vivien Bouhey, Annexe 56 : les anarchistes de la Seine. — Archives de la Préfecture de police Ba 78, 1500. — Le Soleil 19 mars 1894 — Archives départementales d’ Ille-et-Villaine. — Etat civil — Journal des débats 17 juillet 1894. — Site Filae.