DUFOUR Armand, alias Roméo dans la Résistance

Fils de Ferdinand Armand Dufour, 33 ans, journalier, et d’Anna Lasdoulours, 22 ans, sans profession, son épouse, née le 10 juillet 1902 à Dienne (Cantal), Armand Dufour rejoignit la Résistance dans le Lot en février 1944, intégrant les 4e et 5e Bataillons Tactiques des FTP.

Le sergent Armand Dufour alias Romeo s’était porté volontaire avec son groupe pour venir en renfort et aider au décrochage du groupe Julot qui avait attaqué une colonne allemande qui remontait vers le Nord sur la Nationale 20 à hauteur de la Chapelle Auzac (Lot).
Cette colonne était constituée de 32 camions, 250 fantassins et quelques blindés. Ordre avait été donné dès le 25 juillet par le commandant Drouot (AS groupes Vény) de harceler les troupes allemandes.
A Teyssilhac le groupe Roméo, au lieu de prendre les petites routes, emprunta la Nationale 20 avec son véhicule s’est trouvé face au canon de la mitrailleuse de la tourelle du premier véhicule blindé. Celui-ci ouvrit immédiatement le feu. Le conducteur fut tué sur le coup tandis que deux autres résistants étaient tués au combat. Un quatrième, paralysé par la peur ; fut exécuté sur place à l’arme blanche, le corps sauvagement lacéré.
Le sergent Roméo figure parmi les victimes. A ces 4 tués, il faut ajouter un agriculteur de Gignac qui se trouvait à proximité et qui a été fusillé sur place.

Armand Dufour a été homologué FFI pour la période du 1er février au 29 juin 1944, reconnu « Mort pour la France ».

Son nom figure sur un monument commémoratif à Gignac (Lot) en mémoire des 4 victimes.
Armand Dufour figure sur la liste nominative des tués, fusillés, déportés non rentrés du département du Cantal. Il a peut-être habité ce département où sa mère est née et habitait.