HOTTLET ou HOTTELET Alfred, Louis

Par Jean-Luc Marquer

Né le 30 mars 1926 à Chanay (Ain), sommairement exécuté le 9 avril 1944 à Champfromier (Ain) ; résistant de l’Armée secrète, homologué interné résistant (DIR).

Alfred, Louis Hottlet était le fils d’Arthur, Élysée, Joseph, Ghislain Hottlet et de Louise, Alexandrine, Pierrette Gaillard, son épouse.
Son grand-père, Alfred Hotelet ou Hottlet était ancien médecin militaire belge, directeur du sanatorium Élisabeth de Chanay (Ain) aménagé dans le château de Quinsonas et qui accueillit de jeunes victimes belges de la tuberculose entre 1916 et 1921. C’est aujourd’hui un centre de soins de la MGEN.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs du groupe "Minet", relevant du Groupement Nord, dit Louise, de l’Armée secrète de l’Ain.
Le 8 avril 1944 dès les premières heures, le groupe commandé par le lieutenant de Vanssay dit "Minet" était parti de Buclaloup (lieu-dit de la commune de Champfromier, Ain) dans la neige avec mission de dynamiter le tunnel de la Crotte à Trébillet, commune de Châtillon-de-Michaille (aujourd’hui Valserhône, Ain), afin d’empêcher le passage de deux trains de déportés. À peine arrivé sur place le groupe tomba dans une embuscade au pont de Coz, la Semine servant de limite aux communes de Châtillon-en-Michaille et Montanges (Ain). Les Allemands sans doute informés les attendaient. Le lieutenant de Vanssay et dix de ses hommes furent tués.
Un petit groupe de rescapés prit la fuite, parmi lesquels se trouvait Louis Hottlet.
Il fut arrêté, seul, au lieu-dit Communal sur la commune de Champfromier.
Battu et torturé, il fut transporté à Saint-Germain-de-Joux (Ain) où il fut emprisonné avec d’autres résistants.
Le lendemain, il fut conduit à Champfromier attaché sur un camion plateau et sommairement exécuté au bord de la route des Avalanches, abattu d’une rafale de pistolet-mitrailleur dans le dos.
Louis Hottlet obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué interné résistant (DIR).
Il fut décoré à titre posthume de la Médaille militaire, d’une Croix de guerre avec étoile de vermeil et d’une avec palme, de la Croix du combattant et de la Médaille de la Résistance (décret du 02/02/1960 publié au JO le 07/02/1960.
Après avoir été enterrée à Montanges, sa dépouille fut ensuite transférée à Chanay.
Son nom figure sur une stèle érigée sur le lieu de son exécution à Champfromier et sur les monuments aux morts de Chanay et de Bellegarde-en-Valserine (Commune nouvelle de Valserhône, Ain) avec le prénom Alfred.
Une voie de Chanay porte le nom de chemin Louis-Hottlet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244767, notice HOTTLET ou HOTTELET Alfred, Louis par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 10 janvier 2022, dernière modification le 10 janvier 2022.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 296288 (nc). — Gilbert Gointhier, Le maquis de Richemond Maquis de l’Ain d’avril à septembre 1944, Éd. de l’Astronome, Thonon-les-Bains, 2020. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — [https://www.1914-1918.be/service_sante_sanatorium_elisabeth_chanay.php]

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