OLLIVIER André, Joseph, Jean Marie

Par Michel Thébault

Né le 14 août 1908 à Parcé-sur-Sarthe (Sarthe), mort en action le 25 Août 1944 à Saint-Martin-de-la-Place (Maine-et-Loire) ; résistant FFC réseau Honneur et Patrie puis FTPF groupe de Beaufort-en-Vallée (Maine-et-Loire).

André Ollivier (ou Olivier dans certains actes) était le fils d’André, François, Marie Ollivier (né le 14 janvier 1879 à Blain, Loire-Atlantique) artisan peintre et d’Eudoxie, Marie Louise Perrocheau (née le 4 novembre 1878 à Montfaucon, Maine-et-Loire). Ses parents s’étaient mariés à La Flèche (Sarthe) le 2 septembre 1907 et résidaient au recensement de 1911 à Parcé-sur-Sarthe (Sarthe) route de Vion. Au début des années 40, André Ollivier résidait à Beaufort-en-Vallée.
Il s’engagea très tôt dans la Résistance rejoignant avec Amédée Dautin, un instituteur de Beaufort-en-Vallée du même âge que lui, le réseau Honneur et Patrie groupe de Résistance créé dès 1940 à Angers par Victor Chatenay. Premier réseau de résistance du Maine-et-Loire il fut principalement un réseau de renseignements communiquant aux services anglais des informations sur la position et les armements des troupes allemandes. Sur les 300 membres que compta le réseau, 107 furent arrêtés principalement en 1943. En mai – juin 1944 Amédée Dautin fut avec André Ollivier à l’initiative de la création d’un groupe de maquisards à Beaufort-en-Vallée. Avec quelques camarades ils constituèrent le groupe autonome FTPF de Beaufort-en-Vallée, qui comprit 18 hommes en juillet – août 1944. Selon le dossier d’homologation du groupe au SHD Vincennes (op. cit.) le groupe intervint en juin et juillet sur des voies ferrées et des lignes téléphoniques entraînant des déraillements de train et des coupures de lignes.

Au mois d’août, la IIIème Armée américaine du général Patton, progressant rapidement au nord de la Loire, parvint dans les environs immédiats d’Angers (Maine-et-Loire) dès le 7 août (la ville étant libérée le 10 août). Cependant l’armée alliée, pour des raisons stratégiques (privilégiant une avance rapide vers le nord et l’est), ne franchit pas le fleuve, confiant la sécurité de son flanc droit aux forces des F.F.I. Les unités allemandes en repli tentèrent donc de longer la Loire par le sud, traversant le sud du Maine-et-Loire. Des unités allemandes en position défensive sur la rive sud du fleuve eurent l’ordre de s’y maintenir afin de protéger le repli général des forces du sud-ouest. Ainsi, Le 5 août 1944 des unités allemandes prirent des positions de combat dans la ville de Saumur et sur les coteaux de la rive sud de la Loire. Placés sous le commandement du major Eckert environ 1500 hommes étaient chargés de défendre le front de Saumur, entre Trêves-Cunault et Candes et d’empêcher le franchissement du fleuve. Face à ces troupes les unités FFI locales prirent position sur la rive nord. Ainsi le groupe commandé par Amédée Dautin prit position sur une île de la Loire, l’île de la Croix Rouge à Saint-Martin-de-la-Place, face à Trèves-Cunault. Le 25 Août 1944 lors d’un accrochage 3 membres du groupe furent pris sous le feu d’une mitrailleuse, Lucien Bourgade fut tué, André Ollivier mourut de ses blessures peu après, lors de son transport vers Beaufort-en-Vallée, Amédée Dautin transporté à l’hôpital d’Angers y mourut le lendemain 26 août.

Il obtint la mention « Mort pour la France », fut homologué FFC (Forces Françaises Combattantes) et FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Beaufort-en-Vallée et sur la stèle commémorative de Saint-Martin-de-la Place.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244857, notice OLLIVIER André, Joseph, Jean Marie par Michel Thébault, version mise en ligne le 14 janvier 2022, dernière modification le 14 janvier 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD AVCC, Caen, Cote AC 21 P 124750 et SHD Vincennes, GR 16 P 450319 (nc) — Mémoire des hommes, dossiers d’homologation des formations FFI, FTPF groupe autonome de Beaufort-en-Vallée GR 19 P 49/6 — Arch. Dép. Loire-Atlantique, Sarthe et Maine-et-Loire (état civil, recensements) — Marc Bergère Une société en épuration, Épuration vécue et perçue en Maine-et-Loire. De la Libération au début des années 50. Éditeur Presses Universitaires de Rennes, 2004 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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