PIMPAULT Marcel, Alfred, Jean

Par Daniel Grason

Né le 20 août 1906 à Naveil arrondissement de Vendôme (Loir-et-Cher), mort à une date inconnue ; militant communiste de Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) ; syndicaliste CGT ; interné ; déporté à Neuengamme (Allemagne).

Fils d’Alfred Frédéric Abel et de Marie Plessis, Marcel Pimpault épousa Camille Debaere née le 23 juillet 1908 à Colombes. Le couple se maria en mairie de La Garenne-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine).
De la classe 1926, du recrutement de Versailles, mobilisé il a été affecté au 40e RAC. Il adhéra au Parti communiste en 1936 dans la période du Front populaire. Il habita 13 rue des Champs Philippe à la Garenne-Colombes, et depuis 1937 à Colombes au 9 rue Moslard dans un petit logement au 3ème étage.
À la suite d’un examen de tourneur mécanicien il a été affecté spécial en décembre 1939 à la Manufacture nationale d’Armes au 66 quai Michelet à Levallois-Perret où il travaillait avant son départ pour l’armée.
Il travailla comme tourneur sur métaux à la Manufacture nationale d’armes au 66 quai Michelet à Levallois-Perret jusqu’à l’exode de juin 1940. Mobilisé, il rejoignit le 40ème Régiment d’artillerie de campagne à Neufchâteau dans les Vosges. Il a été affecté spécial là où il travaillait à la Manufacture nationale d’armes de Levallois-Perret. Il était le secrétaire du syndicat CGT de la Manufacture. Communiste très actif Marcel Pimpault a été licencié le 15 décembre 1941.
Après l’exode, il travailla comme tourneur chez Bronzavia à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine). Interpellé le 27 février 1942, la police perquisitionna son logement en vain, il signa une déclaration dans laquelle il déclarait désapprouver la propagande communiste sous toutes ses formes. Il s’engageait à ne pas se livrer de toute activité politique illégale.
Le 24 septembre 1942 les forces de police et de gendarmerie interpellaient 1 621 ex. militantes et militants communistes du département de la Seine, tous et toutes furent internés. L’organisateur de cette opération d’ensemble informa après la guerre devant la commission d’épuration de la police qu’entre le mois d’octobre 1942 et le mois de septembre 1943, 1 094 furent libérés.
Marcel Pimpault fut de nouveau arrêté le 5 mars 1944 devant le domicile de Briffault au 101 allée du Nord à La Garenne-Colombes alors qu’il glissait sous sa porte un papier portant l’inscription 11 h 50. Fouillé par un policier, Marcel Pimpault ne portait aucun objet suspect. Interrogé il affirma tout ignorer de l’activité de Briffault.
Quant à Marcel Pimpault, détenu quatre mois à Fresnes, il était le 15 juillet 1944 dans le convoi de 1522 hommes à destination du camp de concentration de Neuengamme en Allemagne. Plus de la moitié des déportés moururent, Marcel Pimpault matricule 36.446 rentra de déportation, mais probablement très affaibli.
Le 12 septembre 1945, il témoigna devant une commission rogatoire qui examinait l’activité de l’un des inspecteurs qui l’interpella. Il reconnut sur photographies deux inspecteurs. Il déclara : « Je n’ai pas été victime de sévices de la part des policiers, mais j’ai vu la trace des coups qu’a reçu un patriote du nom de Briffault qui avait été arrêté dans la même affaire que moi. […] Ce camarade a été frappé hors notre présence, mais il nous a montré ses pieds enflés, son cou était lardé de piqûres de stylet, et il ne voyait plus clair, il avait sous la violence des coups perdu la vue ».
Marcel Pimpault a été homologué Déporté interné résistant (DIR).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244860, notice PIMPAULT Marcel, Alfred, Jean par Daniel Grason, version mise en ligne le 13 janvier 2022, dernière modification le 13 janvier 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : 77 W 208, 77 W 3113, 77 W 3115, BA 1836, KB 78. – Bureau Résistance GR 16 P 478497.

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