VLERICK Édouard, Théophile

Fils d’Édouard Nicolas et d’Artémise Marie Régine, Édouard Vlerick vivait avenue de l’Espérance à Livry-Gargan (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis). Marié, père de deux enfants, il travaillait à la société des spécialités alimentaires Bouillons Kub dont le siège était au 7 rue Euryle Dehaynin à Paris (XIXe arr.). Il organisa en 1940 la distribution de tracts du Parti communiste clandestin, des numéros de l’Humanité clandestine et le tract « Il faut arracher la menace de mort [des] élus du peuple ».
Selon un rapport de la police, il déclarait auprès de ses collègues de travail « que les français étaient à la remorque de l’Angleterre et qu’ils se feraient casser la gueule pour défendre l’argent des banquiers anglais, que la Russie allait bouffer la Finlande et qu’elle boufferait les autres après, jusqu’au moment où le communisme règnerait partout ». En donnant les tracts, il disait « Lis cela, j’espère que tu en tireras profit et que tu le diffuseras ».
Le 13 janvier 1941 le tribunal militaire de la 12e Division le condamna par défaut à quatre ans de prison, mille francs d’amende et dix ans d’interdiction des droits mentionnés à l’article 42 du Code Pénal, pour avoir participer à la diffusion de la propagande clandestine en donnant à différents militants « des paquets de tracts qu’il recevait d’un nommé Guérard Louis ».
Il fit appel, puis se désista de son opposition au jugement par défaut du Tribunal militaire de la 12ème Division à Périgueux du 13 janvier 1941 qui l’avait condamné, il fut interné.
Le 21 mai 1944 il était dans le convoi de 2004 hommes à destination de Neuengamme en Allemagne. Matricule 31612, affecté au kommando de travail de Fallersleben-Laaberg, puis à celui de Wöbbelin, il fut libéré le 2 mai 1945. Plus de la moitié des déportés de ce convoi étaient morts.
Édouard Vlerick a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF), et Déporté et Interné de la Résistance, membre du Front national.
Il mourut le 29 avril 1977 à Montfermeil (Seine-Saint-Denis).