VILLETTE Paul, Henri, Eugène

Fils d’un maçon et d’une confectionneuse, Paul Villette, valet de chambre, effectua son service militaire à l’état major de l’école de guerre. Libéré le 8 novembre 1913, mobilisé le 3 août 1914 dans l’infanterie, détaché aux Établissements Schneider d’Harfleur (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) le 30 août 1915, il fut "relevé d’usine" le 25 mai 1918, peut être sanctionné au moment des troubles qui agitaient alors les métallurgistes du Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), voir Louis Legrain. De retour au front dans l’infanterie, il fut mis à la disposition de la Compagnie des chemins de fer de l’État et affecté à la gare de Rouen rive droite comme employé permanent le 17 janvier 1919.

Maintenu à son poste après sa libération, il rejoignit le Syndicat CGT des Cheminots de Rouen, en 1920 mais ne fut pas sanctionné après la grève de mai à laquelle il participa. Le 3 décembre 1921, une soixantaine de militants décidèrent de rejoindre la CGTU mais Paul Villette resta fidèle au syndicat CGT qui comptait 104 adhérents. Le 2 février 1926, il fut élu trésorier du bureau qui comprenait, en outre, Honoré Lemercier (secrétaire), Alphonse Moinet (secrétaire adjoint) et Camille Eydely (trésorier adjoint). Réélu jusqu’en 1932, il fut remplacé par Ernest Garin en 1933 lorsqu’il fut muté à la gare de Bernay (Eure).

Paul Villette s’était marié au Havre le 16 octobre 1916 avec Henriette Cottard puis se remaria à Rouen le 20 janvier 1923 avec Cécile Villette. Le couple habitait 109 rue Pierre Corneille à Sotteville-lès-Rouen. Installés à Bernay ils vivaient rue du collège.