SORET Roger

Employé à la SNCAN (Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord) de Méaulte (Somme), Roger Soret était membre du Parti communiste. Affecté spécial, il fut envoyé à l’usine SNCAN du Havre du 14 mai au 9 juin 1940 puis évacué vers Angoulême (Charente)
Le 15 juin il revint à Albert et fut employé comme ouvrier menuisier par la ville jusqu’au 7 février 1941 puis à l’usine GSP (Guillemain-Sergo-Pégard) d’Albert.
Membre du Parti communiste clandestin, il rejoignit, le 1er avril 1942, le groupe FTPF de Jules Bridoux sous le pseudonyme de "Jules". Il participa à de nombreuses actions : transports d’explosifs, sabotages de voies ferrées, destruction de pylônes électriques, distribution de tracts et du journal Picardie Libre.
Arrêté le 29 octobre sur son lieu de travail, Roger Soret fut incarcéré à la prison d’Amiens. Il fut condamné, le 16 janvier 1943, à deux ans de prison par la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens pour "détention d’écrits tendant à propager les mots d’ordre de la IIIème Internationale". Transféré à la Centrale d’Eysses le 19 septembre 1943, il fut interné à Royallieu le 31 mai 1944.
Déporté à Dachau par le convoi parti de Compiègne le 15 juin 1944, il fut libéré par les troupes américaines le 29 avril 1945. Atteint du typhus, Roger Soret fut hospitalisé à l’hôpital des contagieux de Strasbourg jusqu’au 21 juin 1945.
Il reçut une pension d’invalidité de 100 % pour les diverses infirmités dues à sa déportation.
Il continua son militantisme au sein du Parti communiste.
Roger Soret était titulaire de la carte de combattant volontaire de la Résistance.