JANIER André, Marius, Emmanuel

Par André Vessot

Né le 26 septembre 1907 à Lyon IIe arr. (Rhône) ; mort le 14 mars 1984 à Rillieux-la-Pape (Rhône) ; employé ; syndicaliste CFTC, permanent à l’UD CFTC du Rhône ; maire de Rillieux.

André Janier (mars 1970)
André Janier (mars 1970)

Fils d’Adolphe Janier, facteur des postes, et de Marie Julie Christin, André Janier était le jeune frère d’Eugène Janier et de Jeanne Eugénie Janier. Ses parents étaient catholiques pratiquants et, dans sa jeunesse, son père fit partie du cercle d’Ainay. Habitant dans ce quartier d’Ainay à Lyon, il quitta l’école à 14 ans pour travailler comme employé chez un grossiste en jouets, la maison Goujet,, où il resta pendant 17 ans.
Il fit son service militaire au 92e Régiment d’Infanterie du 10 mai 1928 au 8 octobre 1929.
Ami de Tony Masson, André Janier adhéra à l’Union syndicale des employés de la région lyonnaise (USERL), fondée par Marius Gonin et Clément Court et affiliée à la CFTC. Militant actif, il fut élu au Conseil de cette union lors des assemblées générales du 13 octobre 1929 et du 13 octobre 1935. Lors de l’assemblée générale du 4 mai 1930 il présenta un rapport sur la Jeunesse syndicale chrétienne. C’est au syndicat qu’il rencontra Yvonne Bastié-Chauvet, sa future femme.
Il quitta son emploi et devint permanent de la CFTC en 1938. Mais en 1942 les syndicats furent dissouts par le régime de Vichy, il fut alors employé au Foyer lyonnais, caisse privée d’assurance sociale.
Après la Libération, en 1944, André Janier fut de nouveau embauché comme permanent par l’UD CFTC du Rhône dont les locaux étaient situés 12 rue Saint Polycarpe, sur les pentes de la Croix-Rousse. Alexis Delorme en était alors secrétaire général et Louis Naillod président. André Janier fut responsable de l’administration des syndicats lyonnais et des services généraux de l’UD (accueil, renseignements, caisse). De 1948 à 1951 il s’installa avec sa famille dans le quartier de la Guillotière où sa femme tenait un magasin « Le bon lait ».
Le bureau de l’UD CFTC souhaitait limiter la durée de mandat des permanents qui ne devrait plus dépasser 8 ou 10 ans. C’est ainsi qu’André Janier quitta son poste en 1962 et trouva un emploi de comptable chef de bureau à l’Organisation centrale des camps et activités de jeunesse (OCCAJ). Il prit sa retraite en 1972, tout en restant fidèle à la CFTC à laquelle il continua de cotiser en tant que retraité.
De 1933 à 1960, en plus de son travail de permanent, il occupa les postes de trésorier puis de vice-président de la 100e section de secours mutuel de l’Union générale de la mutualité du Rhône (UGMR). En 1951 André Janier reçut la croix de chevalier du Mérite social.
A Rillieux (Ain, Rhône), où il habitait depuis 1951, André Janier s’engagea en 1959 au sein de la municipalité où il fut d’abord conseiller municipal. A la suite des élections municipales de 1965 il fut élu premier adjoint. Il se présenta de nouveau, lors des élections de 1971, sur une liste « de progrès et d’intérêts communaux ». Il fut alors élu maire, fonction qu’il n’occupa que jusqu’en décembre 1972, moment de la fusion de Rillieux avec Crépieux-la-Pape (Rhône), la commune prenant alors le nom de Rillieux-la-Pape. Mais il resta premier adjoint jusqu’aux élections de mars 1977, date à laquelle il se retira pour raisons de santé. Au cours de son activité municipale, André Janier participa à la réalisation de l’ensemble sportif du Clos Penet, à la construction de la piscine couverte du Loup Pendu, à la création en 1966 du foyer de personnes âgées dont il fut président, puis président d’honneur jusqu’à son décès.
Le 27 juin 1931 il s’était marié avec Yvonne Bastié-Chauvet, dactylo. Ils eurent deux enfants, Marie-Christine et Daniel, 5 petits-enfants, 13 arrière-petits-enfants et 13 arrière-arrière-petits-enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245013, notice JANIER André, Marius, Emmanuel par André Vessot, version mise en ligne le 21 janvier 2022, dernière modification le 27 janvier 2022.

Par André Vessot

André Janier (mars 1970)
André Janier (mars 1970)

SOURCES : Arch. municipales de Lyon, Etat-civil. — Arch. municipales de Rillieux-la-Pape. — Arch. départementales du Rhône, recensements, fiche matricule, fonds UD CFDT. — Lectura plus Auvergne-Rhône-Alpes, Le salut Public 16/06/1931 et 10/10/1932, Lyon-Républicain 21/03/1932 et 10/10/1932. — BNF Gallica, L’Employé, organe du Syndicat des employés du commerce et de l’industrie (SECI) et de la Fédération française des syndicats d’employés catholiques puis de la Fédération française des syndicats chrétiens d’employés, janvier 1930, juillet 1930, novembre 1935, La voix sociale n° 358 du 22 décembre 1946. — Témoignage de Marie-Martine Hervis petite-fille d’André Janier, août 2021 et de Daniel Janier son fils, janvier 2022. — Eloge funèbre, 17 mars 1984, par Monsieur Denamur adjoint au maire de Rillieux-la-Pape.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable