MAUGARS Georges, Louis

Par Christian Faucompré

Né le 6 mai 1926 à Ciran (Indre-et-Loire), mort le 7 septembre 2012 à Paris (XVIIIe arr.)  ; ouvrier métallurgiste ; militant syndical CGT et militant du PCF.

Georges Maugars en 1967.

Georges Maugars naquit à la ferme Bellevue à Ciran, ensuite sa famille s’installa à la Bosnière commune de Cussay (Indre-et-Loire) puis à Bonchamp commune de Ligueil (Indre-et-Loire).
Après avoir effectué son service militaire, Georges Maugars fut embauché en 1947, à Bonchamp, commune de Ligueil chez deux artisans comme ouvrier et se syndiqua comme isolé.

Il se maria le 4 décembre 1948 avec Edmonde Auguste de Ferrière-Larçon (Indre-et-Loire). Le couple s’installa à Loches (Indre-et-Loire) où il a été embauché chez Peugeot en janvier 1948.
Il a créé le syndicat CGT dans cette entreprise et dans la métallurgie Lochoise.
Il fut élu secrétaire de l’Union Locale CGT de Loches, il adhéra au Parti communiste français en 1950 au grand théâtre de Tours pour le 30e anniversaire du PCF. Il fut secrétaire de la section de Loches du PCF et responsable CDH (Comité de Défense de l’Humanité), il fut également candidat tête de liste du PCF aux élections municipales.
Victime de la répression patronale : six tentatives de licenciement, chaque fois refusées par l’inspection du travail. La septième fois fut la bonne, malgré le refus de l’inspection du travail : le tribunal de Loches va accepter le licenciement illégal de Georges, sur la base de faux témoignages de clients. Le 2 avril 1954, le patron va lui notifier par huissier son licenciement à partir du 15 avril 1954. Il s’est donc retrouvé contraint au chômage non rémunéré, avec trois enfants en bas âge à charge. Georges Maugars se vit affronter des conditions de vie très difficiles avec des dettes un peu partout.
À cette époque la répression patronale lui rendit impossible de trouver du travail dans la région de Loches et même à Tours. Il dut s’expatrier et trouver une place comme manœuvre, puis comme chauffeur dans le Puy-de-Dôme en juillet 1954 dans l’entreprise TRC (Travaux Routiers du Centre).
Tenant compte de ses connaissances professionnelles, cette entreprise lui proposa en avril 1955 un poste de responsable mécanicien à leur centre de dépannage à Saint-Pierre-des-Corps. Il y fut également chargé de l’embauche des chauffeurs. Durant ces années de guerre d’Algérie, il s’était porté systématiquement garant des chauffeurs algériens qui s’y présentaient.
Il constitua un syndicat parmi les chauffeurs mais son patron l’apprenant et lui proposa de renoncer et de collaborer. Devant son refus, Georges Maugars fut à nouveau licencié en février 1957.
De mars à novembre 1957, il fut embauché à la CIMT (CADOUX) à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). À cette période, le 17 octobre 1957, eut lieu une action pour la paix en Algérie à la CIMT. En tant que secrétaire de la cellule Paul Désormeaux du Parti Communiste Français, Georges Maugars conduisit ce mouvement. Cela lui valut d’être à nouveau licencié avec d’autres délégués du personnel.
Ce fut donc une nouvelle période de chômage sans indemnités qui s’ouvrit. Avec sa famille, il ne put vivre que grâce à la solidarité de la Mairie communiste de Saint-Pierre-des-Corps (tickets pour le pain et la viande) ainsi que par les collectes effectuées auprès des travailleurs de la CIMT et dans les entreprises du département.
À partir du 1er février 1958 il fut embauché à la ville de Saint-Pierre-des-Corps en qualité d’ouvrier professionnel 2eme catégorie. Le personnel d’entretien y était chargé de multiples activités : mécanique, serrurerie, plomberie, électricité, travaux d’entretien dans les écoles, etc.
Il fut nommé maître-ouvrier le 1er juillet 1971, puis contremaître le 1er juillet 1978 et contremaître principal le 1er juillet 1985.
Son activité syndicale à la CGT ne connut aucun répit. Il participa sans discontinuer à la vie du syndicat du personnel municipal. Il fut membre du conseil syndical, puis membre du bureau et pendant toute une période secrétaire du syndicat.
Par la suite, il fut secrétaire de la section syndicale maîtrise, partageant son expérience syndicale auprès des militants plus jeunes, toujours avec la même patience et le même plaisir.
Il fut successivement membre du Comité fédéral du PCF d’Indre-et-Loire puis président de sa Commission de contrôle financier. Tout en étant membre du secrétariat de section du PCF de Saint-Pierre-des-Corps, il dirigea les écoles élémentaires de son parti.
Georges est décédé le 7 septembre 2012.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245047, notice MAUGARS Georges, Louis par Christian Faucompré, version mise en ligne le 21 janvier 2022, dernière modification le 23 janvier 2022.

Par Christian Faucompré

Georges Maugars en 1967.
Georges Maugars vers la fin de sa vie.

SOURCES : Eléments biographiques recueillis par le Collectif d’Indre et Loire de l’IHS-CGT auprès de Dominique Maugars (fils de Georges) le 12 janvier 2022.

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