CHARLOT Fernand

Fils de Rosalie Courty, vigneronne, il fut légitimé par Alfred Charlot, vigneron, lors de son mariage avec celle-ci.
Le 12 avril 1915, Fernand Charlot fut incorporé. Blessé et malade, il est envoyé en congé illimité de démobilisation le 25 août 1920. A compter du 30 septembre il fut classé affecté spécial à la 5ème section de chemins de fer de campagne. Le 9 mars 1920 il avait été embauché comme employé de chemin de fer à la Compagnie du Nord qui fusionna avec d’autres compagnies pour devenir la SNCF en 1938.
Le 16 décembre 1919 il épousa Lucienne Domard, le couple eut deux enfants. Employé SNCF, il était mécanicien de route au dépôt d’Amiens. De 1931 à 1932 il fut délégué du personnel sur une liste CGTU. Membre de la SFIO, il quitta celle-ci et rejoignit le Parti communiste en 1936.

Fernand Charlot, employé SNCF, résidait à Amiens (Somme). Membre du Parti communiste clandestin et du Front national, il rejoignit les FTPF au début de l’année 1942.
Après le sabotage de la grue de 32 tonnes du dépôt d’Amiens dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1942, les Allemands opérèrent de nombreuses arrestations de représailles.
La Gestapo arrêta Fernand Charlot le 8 mai 1942 pour "sa participation présumée aux actes de sabotages d’Amiens du 30 avril…"
Transféré à Royallieu, il fut déporté le 6 juillet 1942 dans "le convoi des 45000" à Birkenau, il mourut à l’infirmerie d’Auschwitz le 12 août. La base de la Fondation pour la mémoire de la déportation le dit "gazé".
Le nom de Fernand Charlot figure sur la stèle commémorative située dans l’Etablissement de maintenance et traction Haute Picardie, 39 rue Riolan, à Amiens, et sur le monument aux Morts de la Gare du Nord, sur la tombe "in memoriam" au cimetière Saint-Acheul d’Amiens.