QUESNEL Auguste, Désiré

Par Christophe Canivet

Né le 20 mars 1827 à Guéhébert (Manche), mort le ; paveur, marchand de vin ; insurgé de juin 1848, participant à la Commune de Paris.

Fils de Charles, François Quesnel, meunier, et de son épouse, Sophie née Leroyer, tous deux originaires de Roncey (Manche), Auguste Quesnel résidait en 1848 à Paris, au 13 Rue Ternaux, et exerçait le métier de paveur. Ayant pris part à l’insurrection de juin 1848, il fut arrêté le 26 juin 1848 et condamné le 22 août à la transportation. Il fut envoyé au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) puis à Brest (Finistère), où il fut incarcéré sur le ponton de la Belle Poule. Il fut gracié le 19 décembre 1848.

Il revint à Paris, où il s’établit comme marchand de vin, métier qu’il déclarait lors de son mariage avec Victorine Alexandre, le 26 juillet 1855, à Paris (Xe arr.). Le couple eut un fils, Albert Quesnel, né en 1862.

Participant à la Commune de Paris, Auguste Quesnel habitait 13 Rue Chapon (quartier Sainte Avoye), sa résidence depuis 1869 au moins puisqu’à cette date il figurait sur une liste de signataires en faveur du candidat Laferrière, dans les colonnes du journal Le Rappel. Après la Commune, il fut inculpé sous un chef d’accusation fantaisiste qui le décrivait comme « commandant des pétroleuses ». Il ne semble pas avoir été déporté et on le retrouve en tout cas à nouveau domicilié au 13 rue Chapon en 1878. A cette adresse, Le Rappel indiquait en juillet 1878 qu’ on a pouvait retirer auprès de lui des billets pour la commémoration de la prise de la Bastille (Le Rappel 13 juillet 1878), une réunion à la Salle Graffard, qui était particulièrement prisée par Louise Michel et les communards en général, et où se déroulèrent différents banquets en faveur ou présidés par d’anciens communards. C’est toujours cette adresse qu’on le retrouve, après la loi d’amnistie, sur la liste des jurés d’assises dans le Moniteur Universel(16 avril 1882), cette qualité supposant un casier judiciaire vierge.

En 1882-1883, différents journaux (Le Rappel, L’Intransigeant, La Justice, etc.) signalent qu’il avait transformé son établissement pour recevoir des réunions. Le troquet était pour l’occasion appelé "Salle Quesnel", notamment pour les réunions de l’alliance socialiste républicaine. Le fait que les réunions se tinssent « chez Quesnel », cité nommément puis « Salle Quesnel » pourrait indiquer qu’il avait alors cédé son fonds de commerce entretemps, la salle gardant le nom du propriétaire sous lequel elle avait acquis sa renommée. Le 30 décembre 1882, la faillite déclarée contre un marcharnd de vin du 13 rue Chapon fut en tout as prononcée au détriment d’un nommé Malassigné.

Auguste Quesnel mourut le 2 octobre 1887 chez son fils, Albert Quesnel, devenu policier. Son enterrement, civil, eut lieu le 4 octobre, au cimetière de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245136, notice QUESNEL Auguste, Désiré par Christophe Canivet, version mise en ligne le 25 janvier 2022, dernière modification le 25 janvier 2022.

Par Christophe Canivet

SOURCES : Le Rappel (1869-1882). . — Le Moniteur universel, 16 avril 1882. — L’Intransigeant, 1881-1887. — La Justisce, 1881-1882. — Le Radical, 1882. —Jean-Claude Farcy, Inculpés de l’insurrection de Juin 1848. — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880). — État civil.

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