BRUSSELEERS Jean, Antonin

Par Jacques Girault

Né le 11 octobre 1926 à Pionsat (Puy-de-Dôme), mort le 6 février 2017 à Montluçon (Allier) ; instituteur dans l’Allier ; militant du SNI et de la FEN ; militant socialiste.

Fils de Joseph Brusseleers (né le 27 janvier 1899 à Aerschot, Belgique), commerçant, et d’Ernestine Buyat (née le 25 mai 1891 à Louroux-de-Bouble, Allier, décédée le 23 novembre 1967), modiste, Jean Brusseleers fut élève-maître aux Écoles normales d’instituteurs de Moulins (Allier) puis de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), de 1944 à 1948. Dispensé du service militaire, il se maria, en décembre 1949, à Pontchâteau (Loire Inférieure/Atlantique) avec une infirmière, fille d’un serrurier. Ils eurent deux enfants nés à Pionsat.

Après avoir été instituteur à Pontchâteau (1948-1950), il enseigna dans différentes communes de l’Allier, à Villefranche d’Allier (1950-1954), à Quinssaines (1954-1961). Puis il exerça à Montluçon à partir de 1961 à l’école Jules Ferry, dans le quartier Saint-Jean-du-haut, qu’il dirigea à partir de 1965, tout en habitant avenue Michel de l’Hospital, puis rue du faubourg Saint-Pierre.

Militant du Syndicat national des instituteurs, élu membre du bureau de la section départementale en décembre 1961 sur la liste « d’action pour un Syndicat uni », il en devint en avril 1963 le secrétaire pour deux ans. Il était mentionné parmi les responsables syndicaux désignés dans les réunions des instances nationales (assesseur à la réunion du conseil national du 23 décembre 1962, aux réunions de congrès nationaux, le 8 juillet 1963, le 15 juillet 1965). Il signa les motions d’orientation de la majorité pour les élections du bureau national. Depuis avril 1963, il était le secrétaire départemental de la Fédération de l’Éducation nationale et, à ce titre, présidait le Comité départemental d’action laïque. Il participa aux discussions préparatoires pour la création d’une fédération des associations de ramassage scolaire au milieu des années 1960. Il devint délégué départemental de l’Éducation nationale, dont il était encore président d’honneur de l’union départementale en 2017.

Selon les Renseignements généraux, en 1958, il était de « tendance socialiste SFIO » sans appartenir au parti selon un rapport de 1963. Il présidait le Comité départemental contre la force de frappe, réunissant une trentaine d’organisations, qui organisa une manifestation le dimanche 24 novembre 1962. À cette occasion, après avoir lu le manifeste national proclamant « l’hostilité à la constitution d’une force de frappe française et le désir d’une politique internationale concertée pour un désarmement général », Jean Brusseleers rendit hommage au président Kennedy, assassiné deux jours plus tôt, et fit respecter une minute de silence. Dans les années 1980, il adhéra au Parti socialiste, fut rédacteur du Réveil socialiste, publication mensuelle de la fédération et en devint le responsable en 1988. Il fit partie du comité de soutien à Ségolène Royal pour l’élection présidentielle de 2006.

Son épouse, Josette, Marie, Jane Gouret, née le 28 octobre 1925 à Pontchâteau, était dans les années 1960, infirmière aux services sociaux de l’Éducation nationale à Montluçon. Elle était la vice-présidente du conseil des parents d’élèves (tendance majoritaire Cornec) du lycée de jeunes filles de Montluçon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245203, notice BRUSSELEERS Jean, Antonin par Jacques Girault, version mise en ligne le 28 janvier 2022, dernière modification le 28 janvier 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Allier (Véronique Poupin, 71 W 329). — Arch. mun. Montluçon (Patricia Condamine). — L’École libératrice, Le Journal du Centre. — Notes d’Alain Dalançon.

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