HARTMANN Henri [Pseudonyme dans la Résistance : La Vie Belle]

Par Jean-Luc Marquer

Né le 29 mai 1903 à Carling (Moselle), mort en action le 16 juin 1944 au Pouzin [Le] (Ardèche) ; résistant des Francs-tireurs et partisans (FTPF), homologué Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Tombe d’Henri Hartmann, Nécropole Nationale de La Doua, Villeurbanne (Rhône)
Tombe d’Henri Hartmann, Nécropole Nationale de La Doua, Villeurbanne (Rhône)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Henri Hartmann était le fils de Georges (Georg) Hartmann et de Marie Krone, son épouse.
Il épousa Andrée Brugière. Avant la guerre, il habitait à Rabat (Maroc).
Il rejoignit les rangs des Francs-tireurs et partisans (FTPF) de l’Ardèche. (7101e ou 7102e compagnie, selon les sources, matricule 73.066.)
Ses services sont homologués à partir du 1er janvier 1944.
Le 16 juin 1944, il faisait partie d’un détachement de la 7101e compagnie venu de Lamastre (Ardèche) qui se présenta au dépôt d’essence de la société La Mure au Pouzin (Ardèche), dans l’objectif de s’emparer de carburant. Une opération similaire menée par une autre compagnie de FTPF s’était déroulée sans heurt la semaine précédente. Mais le secret de cette nouvelle opération avait été éventé.
Le dépôt était gardé par des Gardes mobiles de réserve (GMR Français) qui refusèrent toute tractation et ouvrirent le feu sur les maquisards. Ils furent rapidement renforcés par des militaires allemands arrivés la veille au Pouzin.
L’attaque tourna au désastre. Quatre résistants moururent au combat, trois blessés furent achevés et sept, faits prisonniers, furent sommairement exécutés, fusillés par les Allemands. Parmi les victimes figurait Henri Hartmann, sans qu’il soit possible de savoir quel fut son sort, au vu des documents consultés à ce jour.
Les 14 corps furent transportés à travers la ville pour que la population soit impressionnée. Les pompiers du Pouzin furent chargés de creuser les tombes sous la surveillance de SS.
Cinq ou six résistants blessés qui parvinrent à prendre la fuite moururent ultérieurement des suites de blessure.
Considéré comme inconnu, Henri Hartmann fut enterré sous le n°1.
L’acte de décès n°19 du 17 juin 1944 fut rectifié par jugement du tribunal civil de Privas du 5 septembre 1945 indiquant qu’il s’appliquait à Henri Hartmann.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Il est enterré dans la nécropole nationale de La Doua à Villeurbanne (Métropole de Lyon), carré D, rang 12, sépulture 39.
Son nom figure sur les monuments commémoratifs du Pouzin et sur le monument aux morts de Colombier-le-Jeune (Ardèche).


Voir : Le Pouzin, 16 juin 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245265, notice HARTMANN Henri [Pseudonyme dans la Résistance : La Vie Belle] par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 7 février 2022, dernière modification le 17 juin 2022.

Par Jean-Luc Marquer

Tombe d'Henri Hartmann, Nécropole Nationale de La Doua, Villeurbanne (Rhône)
Tombe d’Henri Hartmann, Nécropole Nationale de La Doua, Villeurbanne (Rhône)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 49459 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 286314 (nc) et GR 19 P 7/2 p 4. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — Musée de la Résistance en ligne. — Divers sites. — État civil (Décès, jugement).

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