CALJON Constant.

Par Jean Neuville. Notice revue et complétée par Renée Dresse

Seraing (pr. et arr. Liège), 27 novembre 1902 – Seraing, 11 décembre 1963. Ouvrier métallurgiste puis permanent puis dirigeant syndical chrétien, démocrate-chrétien, membre de la Ligue des travailleurs chrétiens puis du Mouvement ouvrier chrétien de de Liège, conseiller communal de Seraing.

Constant Caljon est le fils d’Alphonsine Ramet et d’Émile Caljon, monteur en charpente et délégué syndical – il fait partie du premier comité de la Fédération chrétiens des syndicats de l’arrondissement de Liège (syndicat interprofessionnel) fondé en 1920 –, et d’Alphonsine Ramet. Il a une sœur, Séraphine, et deux frères, Edmond et André. Après des études aux Aumôniers du travail à Seraing, il entre à Cockerill. Syndicaliste chrétien convaincu, il devient rapidement un propagandiste volontaire sillonnant les routes liégeoises afin de faire connaître le mouvement syndical chrétien. Il contribue à son développement, en créant notamment de nombreuses sections. Il devient délégué syndical dans son entreprise, il y représente la Fédération chrétienne des métallurgistes de Liège. Le 13 juin 1936, lors de la grève des 500 000 qui aboutit à la généralisation d’une semaine de congés payés pour tous les travailleurs, la semaine des 40 heures, etc., il est, avec un autre délégué chrétien, à l’origine du déclenchement de l’arrêt de travail dans son entreprise. Tous deux entrainent dans le conflit les travailleurs du bâtiment, « empêchant les communistes de prendre l’initiative des opérations » (voir Sources : LORIAUX F.)
Dans la foulée de ce conflit, il est engagé comme permanent de la Centrale chrétienne des métallurgistes de Belgique (CCMB) pour la région liégeoise.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Constant Caljon est contraint de renoncer à ses activités syndicales. Il entre au service de la mutuelle Saint-Eloi et œuvre dans la clandestinité pour le réseau Socrate.

Dès la Libération, Constant Caljon participe, aux côtés de Joseph Fafchamps*, Jean Braham, Antoine Boulanger et Guillaume Sauvage*, à la reconstruction du mouvement syndical chrétien dans la région liégeoise. En 1950, Constant Caljon est nommé secrétaire principal des métallurgistes liégeois. Il se voit adjoindre la région de Huy-Waremme en 1953. Il est également président de la Fédération chrétienne des syndicats de Liège de 1953 à mai 1963. En 1957, Il est un des délégués de la fédération au Centre liégeois pour l’accroissement de la productivité (CLAP). Le 1er février 1963, il est mis en disponibilité de sa fonction de secrétaire principal des métallos chrétiens. Il prend sa pension anticipée en mai 1963. Il est alors nommé président d’honneur de la fédération interprofessionnelle.

Sur le plan politique, en octobre 1932, Constant Caljon, actif au sein de la Ligue des travailleurs chrétiens de Liège, est élu conseiller communal à Seraing. Réélu en 1938, il interrompt l’exercice de ce mandat pendant la guerre. Il reprend son action politique dès 1944 jusqu’aux élections communales de 1946. Démocrate-chrétien, il reprend ses activités au sein de la Ligue en pleine transformation – le Mouvement ouvrier chrétien (MOC) est fondé en 1946 –. Avec d’autres responsables syndicaux (Joseph Fafchamps, Jean Bouhy, etc.), il est signe le 20 août 1945 un tract de l’Union démocratique belge, alternative travailliste aux partis traditionnels, annonçant leur adhésion à ce nouveau parti et à son programme.

Époux d’Elvire Plessers (décédée le 16 février 1975), Constant Caljon en a une fille, Josée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245308, notice CALJON Constant. par Jean Neuville. Notice revue et complétée par Renée Dresse, version mise en ligne le 1er février 2022, dernière modification le 4 février 2022.

Par Jean Neuville. Notice revue et complétée par Renée Dresse

SOURCES : CARHOP, fonds Jean Neuville, dossier « Caljon Constant », réponses au questionnaire d’enquête, janvier 1984 – « Un grand président : Constant Caljon », Au travail, 23 mars 1963, p. 8 – « Constant Caljon n’est plus », Au travail, 21 décembre 1963, p. 2 – JAVAUX R., Centrale chrétienne des métallurgistes de Belgique. Rapport d’activité 1960-1963, Bruxelles, (1963), p. 8 – LORIAUX F., Luttes sociales et actions politiques. Le Mouvement ouvrier chrétien de Liège-Huy-Waremme 1850-1980, Liège-Bruxelles, CIEP Liège-Huy-Waremme – Bruxelles, 2012, p. 63, 78, 175, 243, 256.

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