SIMONIN Joseph [Dictionnaire des anarchistes]

Par Rolf Dupuy, Dominique Petit

Né le 7 mars 1868 à Saint Maurice (Val-de-Marne), mort le 16 novembre 1931 à Paris (IIIe arr.) ; gainier, maroquinier ; anarchiste parisien.

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York.

Joseph Simonin faisait partie de la classe 1888, il tira au sort à Paris (XXe arr.) et fut déclaré « bon pour le service »
Le 13 novembre 1889, il fit son service au 2e bataillon d’artillerie de forteresse, jusqu’au 19 septembre 1892.
Joseph Simonin, qui demeurait 9 Impasse Ménilmontant, avait été suspecté dans un rapport de l’indicateur N°2 du 29 janvier 1893, d’avoir participé à l’affichage de manifestes anti patriotiques lors des opérations de tirage au sort.
Il était un assidu des meetings anarchistes : au cours de l’année 1893, il assistait 21 réunions.
Le 23 février 1893, à la Bourse du travail, les anarchistes (dont Simonin) auraient dit (selon l’indicateur N°2) que « l’heure serait venue d’agir par le feu, le fer et la marmite et que de même que les compagnons de Rome enseveliront les exploiteurs sous les ruines du Quirinal et du Vatican, ils devront, eux anarchistes parisiens, ensevelir les vautours sous les décombres de l’Elysée et du Sacré-Coeur, de Montmartre). »
Le 9 mars 1893, il avait participé à Paris avec une cinquantaine de compagnons à la "cavalcade anarchiste" en faveur de l’abstention, organisée Place de la République par Eugénie Collot.
Le 2 septembre 1893, il collait dans les XIXe et XXe arrondissements, avec d’autres anarchistes, des manifestes des Dynamiteurs et du Père Peinard.
Le 25 novembre 1893, il assistait avec son frère, signalé comme anarchiste, à un meeting salle du Commerce.
Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893, il était noté comme « militant ».
En décembre 1893 ou janvier 1894 il avait été arrêté comme une dizaine d’autres compagnons à Paris et en banlieue.
Il était arrêté le 6 mars 1894, à son domicile 144 rue Oberkampf.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°116.579.
Un des frères Simonin avait été signalé dans les réunions en 1886 de la Ligue des antipatriotes et était semble-t-il membre du groupe La Sentinelle.
Le 16 décembre 1899, il se mariait à Paris (Xe arr.) avec Marie, Françoise Courtois.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245331, notice SIMONIN Joseph [Dictionnaire des anarchistes] par Rolf Dupuy, Dominique Petit, version mise en ligne le 2 février 2022, dernière modification le 3 février 2022.

Par Rolf Dupuy, Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York.
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York.

SOURCES : Les anarchistes contre la république par Vivien Bouhey, Annexe 56 : les anarchistes de la Seine. — Archives Nationales F7/12507. — Archives de la Préfecture de police Ba 75, 78, 913, 1500. — Notice Joseph Simonin du Dictionnaire des militants anarchistes. — Archives de Paris. Recrutement militaire, matricule 1812, État civil. — Archives départementales du Val-de-Marne. État civil.

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