Par Raimund Rütten
Née en 1808 à Paris ; artiste, dessinatrice ; militante démocrate-socialiste en 1848.
Femme de lettres saint-simonienne avant 1848, rentrée à Paris en provenance d’Angleterre où elle s’était vraisemblablement mariée au début des années 1840, Marie-Cécile Goldsmid fut militante démocrate-socialiste à partir de la révolution de Février 1848.
En 1848, elle était domiciliée à Lanthenay (Loir-et-Cher), près de Romorantin (Loir-et-Cher) en Sologne. Dans cette région, les frères Normant, fabricants-commerçants de draps à Lanthenay et à Romorantin firent main basse sur la population ouvrière en exploitant rigoureusement la main-d’œuvre de 1 200 ouvriers, dont 400 femmes et 300 enfants. En avril 1848, l’industriel Normant et son ami, l’avocat Durand, figuraient sur la liste électorale pour entrer comme députés républicains à l’Assemblée. Confronté à cette situation politique et sociale, Marie-Cécile Goldsmid lutta pour une amélioration des conditions d’existence de la population ouvrière. Les deux journées du 16 avril et du 15 mai marquèrent son engagement.
Le 16 avril 1848, la citoyenne Goldsmid, en tant que « mère des ouvriers », se dressa en public, adoptant la rhétorique des sans-culottes de 1793, contre les nouveaux « aristocrates », les « Normant et Durand » ce que lui valut des poursuites, comme le signale le journal La Réforme du 12 septembre 1848 sous le titre « nouvelles diverses ».
Le 15 mai 1848, elle se trouvait à Paris pour manifester contre l’Assemblée constituante, afin de défendre le mandat de la république révolutionnaire. D’une fenêtre du Café Janniot, rue de Bourgogne, elle acclama Armand Barbès aux cris de « Vive la République démocratique et sociale », portant un médaillon de l’association des Droits de l’homme. Une lettre de Marie-Cécile Goldsmid du 24 août 1848, adressée au président de la commission d’enquête, publiée dans La Réforme du 27 août 1848, rectifia le constat d’un agent de police qui l’avait confondue avec George Sand et soulignait que c’était bien elle, la Citoyenne Goldsmid, qui avait crié « vive la République démocratique et sociale ». George Sand, dans une lettre qu’elle publia dans La Réforme du 30 août 1848, souligna elle aussi l’erreur de la police.
Lorsque le Club de la Révolution, dont Armand Barbès avait été président, dut fermer ses portes le 16 mai 1848, le mari de la Citoyenne, sous le nom de Goldsmid s’engagea à trouver une salle de réunion pour le club ainsi que le signale La Réforme, édition du matin, le 25 mai 1848. Le 27 mai, le journal La Réforme informait son public : « Formation d’un cercle politique et littéraire, basé sur les principes démocratiques socialistes. On souscrit chez la citoyenne Goldsmid, 4, rue d’Anjou au Marais ».
Marie-Cécile Goldsmid se fit connaître comme auteure d’une œuvre graphique de 18 feuilles défendant une république universelle démocratique et sociale, élaborée à partir de décembre 1848.
En avril 1849, Jeanne Deroin, directrice du journal L’Opinion des femmes, réclama le droit de prendre part aux travaux de l’Assemblée législative et posa sa candidature comme femme démocrate-socialiste. Pourtant, dans les réunions électorales des démocrates-socialistes, l’écrasante majorité des membres des bureaux se dressait contre la candidature d’une femme et refusait de l’enregistrer sur la liste des candidats. Et, tandis que Jeanne Deroin, ouvrière lingère, se présenta aux élections de 1849, George Sand, bien que proposée, se dressa quant à elle contre la candidature d’une femme. C’est au cours de cette campagne électorale d’avril 1849 qu’intervint, avec son portrait, la citoyenne Marie-Cécile Goldsmid, née Raynal.
Ce portrait prétend faire partie de la propagande électorale des démocrates-socialistes pour les élections législatives du 13 mai 1849. En effet, une Galerie de la Montagne. Biographie, appréciations des votes etc. etc., avec portraits dessinés d’après nature et gravés exprès par les meilleurs artistes fut alors annoncée dans le journal La Révolution démocratique et sociale du 23 avril 1849. Cette suite de portraits des candidats démocrates socialistes ne mentionnait aucune femme. Pour autant, le portrait de la citoyenne Goldsmid met en scène une candidature imaginaire, soulignant le droit de cité des femmes et l’égalité des deux sexes afin de pouvoir voter et être éligible.
Le portrait (fig. 1) la présente debout, en tant que femme qui défend sa citoyenneté. Marie-Cécile Goldsmid porte ici une écharpe, un médaillon avec le portrait de Robert Blum, député de l’Assemblée nationale allemande, exécuté à Vienne en novembre 1848 par l’armée autrichienne. Sa main droite repose sur un document sur lequel se trouve l’inscription : « Le règne des rois finit / Celui des peuples commence ». Un ensemble de symboles caractérise sa conviction et ses projets (fig. 2) : un triangle avec un fil à plomb (l’égalité sociale) forme la base d’un bonnet phrygien (la liberté politique) où se croisent un faisceau (la république comme formation politique de la société) avec un crayon d’ardoise (le métier d’artiste lithographe).
L’inscription ainsi que l’ensemble symbolique révèlent le programme politique de la citoyenne Goldsmid en tant qu’artiste et citoyenne. Il est à souligner que le triangle au fil à plomb est aussi le signe de l’association initiée par Gabriel Mortillet « Propagande démocratique et sociale », qui, à partir de décembre 1848 répandit l’œuvre graphique de la citoyenne Goldsmid. Ainsi, au mois d’avril 1849 déjà deux œuvres graphiques de l’artiste se trouvaient en vente et en distribution à la Propagande.
Il s’agissait de feuilles volantes en grand format et coloriées : 1848 : République universelle démocratique et sociale, circulant en voie publique depuis le 6 décembre 1848 ainsi que 1848 : Le Jugement de Dieu. « Le règne des rois finit / Celui des peuples commence », circulant depuis le 15 février 1849, exprimant la devise qui se retrouva en avril sur le portrait de l’artiste défendant le droit de cité des femmes.
Les deux feuilles racontent le départ des peuples d’Europe et de l’Amérique pour réaliser la République universelle, démocratique et sociale, légitimée par la volonté de Dieu. La date « 1848 » rappelle la révolution de Février et les journées révolutionnaires revendiquant la République démocratique et sociale. Le départ des peuples est donc une reprise des revendications de la république révolutionnaire et une réponse à la République nationale et tricolore, après juin 48. Avec deux autres planches, datées de juin et de novembre 1849, l’ensemble projette une utopie sociale racontant le départ et la réalisation à l’avenir d’une République universelle.
Ainsi, la citoyenne Goldsmid dont les lithographies portent le nom, était en avril 1849 connue du public par la presse démocratique. Avec son portrait, elle présentait sa création artistique comme œuvre politique et mettait son crayon au service de la « Propagande pour la république démocratique et sociale », portant l’accent sur l’universalisme de la république sociale. Son adresse en tant que condamnée politique au « Banquet des égaux » à Londres, le 24 Février 1851, la signale comme proche des socialistes.
Pour l’année 1850 la Citoyenne, selon La Propagande. Journal mensuel d’éducation électorale démocratique, prévoyait de réaliser douze gravures à paraitre tous les quinze jours (voir no 5, 25 février 1850 ; La Voix du Peuple, no 157 du 8 mars 1850).
En 1850, la renommée de l’artiste était telle que Jules Michelet, dans une lettre à Mme Bourgeois, le 26 avril 1850, constatait que les « belles gravures qui paraissent sous le nom de Goldschmidt (sic) » rendent « un service immense à la liberté ». Léon Watripon, dans le journal La Révolution du 14 novembre 1851 (p. 3), souligna : « le brillant et légitime succès des publications démocratiques de la citoyenne Goldsmid, l’influence salutaire qu’elles exercent et, par-dessus tout, l’immense popularité qu’elles obtiennent, donnent à l’édition de ses nouvelles œuvres une véritable importance ».
Malencontreusement, depuis le 150e anniversaire de 1848, les quelques planches de l’œuvre graphique de la citoyenne Goldsmid aujourd’hui connues du public sont attribuées au lithographe Frédéric Sorrieu, par manque de recherches dans les sources. Parmi ces feuilles, deux demeurent des images particulièrement connues, et se trouvent souvent reproduites. Il s’agit en premier lieu de la planche 1848. République universelle démocratique et sociale. Le Pacte. « Peuples formez une sainte alliance / Et donnez-vous la main » (Béranger) (fig. 3). Celle-ci ouvre depuis décembre 1848 le cycle de l’utopie sociale composé de quatre planches en grand format. Ensuite, figure la première feuille de la série de douze feuilles, en 1850, qui s’engage pour la réalisation de la république universelle Le Suffrage universel. 1850. « Avec lui la Liberté / Sans lui l’Esclavage ». Dédié à Ledru-Rollin (fig. 4).
La première planche, qui circula publiquement dès le 6 décembre 1848, ne met pas en avant et en image le printemps des peuples de mars et avril 1848 mais s’avère un appel aux peuples à former, sous le signe de la fraternité, une « sainte alliance » afin d’arriver dans un avenir proche à une république universelle démocratique et sociale. Le chemin pour y arriver passe par la propagande, c’est-à-dire l’éclaircissement comme base d’une éducation politique. La statue de la république révolutionnaire, entièrement blanche, sans couleurs, le souligne : elle apporte la lumière et s’appuie sur une presse d’imprimeur avec la Déclaration des droits de l’Homme de 1793.
L’autre planche, dont le dépôt légal date du 2 mars 1850, n’est ni un hommage au suffrage universel en général, ni un éloge de l’œuvre politique de Ledru-Rollin en particulier, pour avoir établi en tant que ministre de l’Intérieur le suffrage universel, en mars 1848. C’est la campagne électorale des élections partielles du 10 mars 1850 qui est mise en scène, campagne au cours de laquelle furent remis au suffrage les sièges des représentants démocrates-socialistes à l’Assemblée législative, déchus de leur mandat par la réaction depuis le 13 juin 1849. Au centre de la composition est placée la scène allégorique du suffrage en action : l’homme en blouse avec la charrue, l’union des ouvriers et des paysans, à côté de l’urne, sous l’égide de l’allégorie de la république révolutionnaire. Cette fois-ci, elle n’a plus la forme d’une statue mais celle d’une femme bien vivante, vêtue de rouge, incarnation du mandat de la révolution de février. Ses attributs sont identiques à ceux de la première planche, et ouvrent le chemin vers la république universelle démocratique et sociale. Et ce sont les électeurs des démocrates-socialistes, arrivant par train (la gare de Strasbourg à gauche, aujourd’hui gare de l’Est) et par bateaux à vapeur, qui s’approchent de l’urne. Parmi ces électeurs se trouvent des représentants des couches sociales nouvellement admises aux élections depuis mars 1848 : des paysans, des ouvriers et des sous-officiers. Ils s’opposent au groupe du parti de l’Ordre – la majorité dans l’Assemblée législative – qui, á droite, se dresse agressivement contre eux. À l’arrière-plan, adossé à l’arbre de la liberté, se tient Ledru-Rollin. En tant que chef de la nouvelle Montagne il avait, le 13 juin 1849, accusé le président et son ministère d’avoir violé la constitution en faisant la guerre contre la liberté du peuple romain pour restaurer le régime autocratique du pape. Il s’exila à Londres. La présence imagée de Ledru-Rollin évoque ici le souvenir des condamnations politiques des démocrates-socialistes et engage l’électeur à leur rendre justice lors des élections du 10 mars.
Pendant les années 1849 à 1851, l’œuvre graphique de l’artiste fut largement présentée au public par la presse démocratique sous le nom de son auteur, la Citoyenne M.-C. Goldsmid. Au contraire, son engagement politique comme Citoyenne pendant l’année 1848 est à peine documenté. Les dossiers de Blois et Paris présentent le regard de la police sur une femme politiquement engagée, sujet à surveiller et à punir.
« Je me nomme Raynal (Marie-Cécile), femme Goldsmid, âgée de 42 ans, née à Paris, rentière, demeurant à Fontenay-sous-Bois, rue St Germain no 56 ». C’est ainsi qu’elle se présenta à la police (Dossier Blois : 26 octobre 1850) alors que, le 29 octobre 1850, le préfet de police Carlier écrivait au Procureur de la République : « J’ai l’honneur de vous informer que la nommée Raynal, Marie Cécile, dite femme Goldsmith, a été arrêtée le 25 octobre en vertu de l’extrait de l’arrêt rendu par la cour d’assises de Loir et Cher le 13 août 1849, qui l’a condamné à deux ans de prison pour excitation de nature à troubler la paix publique, extrait que vous m’avez transmis le 23 octobre. Cette condamnée se tenait cachée dans la commune de Fontenay-sous-bois, rue de St Germain 59, où elle vivait maritalement avec un nommé Besançon, dont elle portait le nom » (Dossier Blois : 29 octobre 1850).
Condamnée politique, et incarcérée aux prisons Saint Lazare ainsi qu’à Clermont à partir d’octobre 1850. Libérée de la prison centrale à Clermont-en-Beauvaisis (Clermont, Oise) mais forcée comme condamnée politique à l’exil, Marie-Cécile Goldsmid, demeura à partir de 1853 à Bruxelles, faubourg de Namur, où elle travailla comme sculptrice. Sous le nom de Maria Goldsmid, elle exposa au Salon d’Anvers du 4 août 1861 , plusieurs groupes, reliefs et bustes en bronze et en marbre. Parmi ces œuvres sculpturales les titres L’avenir et Le christianisme universel indiquent une continuité de son engagement politique des années de 1848 à 1851.
Entre novembre 1858 et février 1859, l’artiste Maria Goldsmid entama des négociations avec le ministère d’État et des Beaux-Arts en la personne d’Achille Fould en France pour l’achat d’une reproduction en marbre d’une de ses sculptures : le buste de sa Majesté le Roi des Belges Léopold Ier et y ajoutait une photographie de son œuvre. D’une façon prodigieuse et peut être malicieuse, cette proposition d’achat d’un buste du Roi des Belges s’était transformé dans les archives en acquisition « d’un buste colossal en plâtre de S. M. l’Empereur » Napoléon III. En date du 31 mars 1859, le Ministère d’État, Beaux-Arts remarquait : « Une somme de trois cents fr. est allouée à titre d’encouragement à Mme Goldsmid, Sculpteur ».
Par Raimund Rütten
ŒUVRE : Madame M.-C. Goldsmid : De la Faillite, ver rongeur de la société ou de l’infaillible destruction de ce fléau, Paris 1846, in-80 de 304 pages, avec 1 portrait (BnF F.35746), compte rendu : Le Journal des Débats, supplément du 18 décembre 1846, p. 817. — L’œuvre graphique comprend 18 planches, dont 16 portent le nom de l’auteur « Citoyenne Goldsmid » et les deux dernières le nom « Besançon », nom qu’elle se donnait à Fontenay-sous-Bois avant d’être arrêtée par le préfet de police Carlier. La presse démocratique du temps tenait au courant son public sur l’édition des compositions de la Citoyenne en présentant chaque œuvre lithographiée sous le nom de son auteur « Goldsmid » en tant qu’artiste et ne mentionnait jamais le lithographe « Frédéric Sorrieu ». L’œuvre graphique de M.-C. Goldsmid se trouvait à la Propagande démocratique et sociale, no 1, Rue des Bons Enfants. — 1848 République universelle démocratique et sociale. Le Pacte. « Peuples, formez une sainte alliance / Et donnez-vous la main » (Béranger), lithographe Frédéric Sorrieu, imp. Lemercier, Paris (dépôt légal : décembre 1848). — 1848 Le Jugement de Dieu. Prologue. « Le règne des rois finit / Celui des peuples commence », lithographe Frédéric Sorrieu, imp. Domnec, Paris (dépôt légal : 15 février 1849) ; Die Zukunft der Völker. Brüderlichkeit, Lithograph F. Lentze, Verlag und Druck M.W. Lassally [Berlin, février / mars 1849] = reprise allemande de la composition graphique de la Citoyenne République universelle démocratique et sociale de décembre 1848. — 1848 Un marché sous la République universelle démocratique et sociale. Réalisation. « Aux échanges l’homme s’exerce / Mais l’impôt barre le chemin. / Passons, c’est nous qui du commerce / Tenons la balance en main » (Béranger), Lithographe Frédéric Sorrieu, imp. Lemercier, Paris (dépôt légal : juin 1849). — 1848 Anniversaire de la République universelle démocratique et sociale. « Ils sont morts mais ils ont vaincu » (Chant des départs), lithographe Frédérique Sorrieu, imp. Domnec, Paris (dépôt légal : 29 novembre 1849). — Le Suffrage universel. « Avec lui la Liberté /Sans lui l’Esclavage ». Dédié à Ledru-Rollin, lithographe Frédéric Sorrieu, imp. Lemercier, Paris (dépôt légal : 2 mars 1850). — Les Orphelins. Départ des transportés. « Allez et enseignez » (St Mathieu), lithographe Frédéric Sorrieu, imp. Lemercier, Paris (dépôt légal : 28 mars 1850). — Profanation. Nuit du 24 février 1850, Place de la Bastille, imp. de Lemercier, rue de Seine 57, Paris (dépôt légal : 3 avril 1850, saisie). — Le sommeil du peuple. 1850. « Ne le réveillez pas », imp. de Lemercier, rue de Seine 57, Paris (dépôt légal 20 avril 1850). — La planche de salut. 1850, imp. de Lemercier, rue de Seine 57, Paris (dépôt légal : 2 mai 1850). — Le Mirage. Les déportés en Afrique. « Ceux qui croiront à moi / seront sauvés. 1850, imp. de Lemercier, rue de Seine 57, Paris (dépôt légal : 2 mai 1850). —La Source de vie. 1850. « Peuples de l’univers / La Liberté vous convie !... Imp. Domnec, 105, Fé St Martin, à Paris (dépôt légal : 6 juin 1850). — La Fraternité. 1850. « Dans la Fraternité confondons tous nos droits / Vivons en République et oublions les rois », imp. de Lemercier, rue de Seine 57, Paris (dépôt légal : 26 juin 1850). — La Liberté à la délivrance des peuples. 1850. « En tous lieux dans la nuit profonde / Plongeons l’infâme royauté. / Les Français donneront au monde, / Et la paix et la liberté » (Chant du départ), imp. lith. Domnec, Faub. St Martin, 105 à Paris, Ballard, éditeur, 1 rue des Bons Enfants (dépôt légal : 25 septembre 1850). — Le Progrès. 1851. Lith. Laugelot & Cie. r. Beaubourg, 38. Paris (dépôt légal : 23 août 1851). — 1852, imp. de A. Beillet, rue de Pontoise, 10, Paris. Fréville édit., 221 rue St. Honoré, Paris (dépôt légal : 24 novembre 1851). — L’Espérance. A. Beillet imp. Paris, 35, quai de la Tournelle, Fréville édit., 221 rue St. Honoré (dépôt légal : 24 novembre 1851). — l’Effroi, (format demi-Jésus [28 x 37,5 cm]), Fréville édit., (dépôt légal : 25 novembre 1851. — Les Etrennes de 1852, calendrier démocratique, gravure sur acier (format raisin [50 x 65 cm]), Besançon invt. [= Nom de la Citoyenne Goldsmid en octobre 1850], A. Beillet imp.,Fréville édit., 221 rue St. Honoré, Paris (dépôt légal : 25 novembre 1851). — Le catalogue du Salon d’Anvers du 4 août 1861, mentionne sous le nom de « Goldsmid, Mme Maria, à Bruxelles, rue Mercelis, 67, faubourg de Namur » 7 sculptures (les nos 551 – 557, p. 97).
SOURCES : Arch. Dép. du Loir-et-Cher, 2 U3/61-Raynal / Goldsmid (avril 1848–octobre 1850). — Arch. de la Préfecture de Paris, E A 77 27 Goldsmid (octobre 1850 – novembre 1851). — Arch. Nat., F 21 84, dossier 33 et F 21 267, 31 mars 1859. — Pour l’œuvre graphique : Inventaire du Fond Français après 1800 de la B.N., département des Estampes de Jean Adhémar et Jacques Lethève, tome neuvième, Paris 1955, p. 244. — Collection de Vinck. Un siècle d’histoire de France par l’estampe, 1770–1871, tome VII, B.N., Paris 1955, par Nicole Villa. — Presse démocratique de l’époque : Le Peuple, 6 décembre 1848, p. 2 ; La Démocratie pacifique, édition du matin, 8 décembre 1848 ; La Réforme, 16 décembre 1848 ; La Révolution démocratique et sociale,18 février 1849 ; Le Peuple, 19 février 1849 ; La Réforme, 19 février 1849 ; La Révolution démocratique et sociale, 27 février 1849 ; La Propagande. Journal mensuel d’éducation électorale démocratique, no 1, 1er octobre 1849 ; La Voix du peuple, supplément, no 71 du 10 décembre 1849, p. 4 ; La Voix du peuple, no 157 du 8 mars 1850, p. 4 ; La Révolution, 14 novembre 1851, p. 3, sous le titre de « Publications démocratiques ». — Exposition Nationale. Catalogue des ouvrages de Peinture, Sculpture, Architecture, Gravure et Dessin, exécutés par des artistes vivants, et exposés au Salon d’Anvers, le 4 Août 1861, imprimé de J.P. Van Dieren, Anvers 1861, p. 97. — Marjan Sterckx, « Parcours de sculptrices entre Belgique et France », Cahiers de l’IRHIS (Institut de Recherches Historiques du Septentrion), France-Belgique, Lille, 2007, 18-25. — Raimund Rütten, Republik im Exil. Frankreich 1848 bis 1851 : Marie-Cécile Goldsmid – Citoyenne und Künstlerin – im Kampf um eine „République universelle démocratique et sociale“, Georg Olms Verlag, Hildesheim·Zürich·New York 2012. — 1848 et l’espoir d’une république universelle démocratique et sociale, Exposition, Musée de l’Histoire vivante, Montreuil 2018. — Raimund Rütten, « À la recherche d’une république démocratique et sociale », Cahiers d’Histoire, revue d’histoire critique, no 139, avril-juin 2018, p. 153-166. — Raimund Rütten, L’Héritage de la révolution de février 1848. Une rétrospective de l’exposition au Musée de l’Histoire vivante à Montreuil en 2018 : « 1848 et l’espoir d’une République universelle démocratique et sociale », édition numérique en préparation au Musée de l’Histoire vivante.