MISRAHI Marie épouse BEHAR

Marie Misrahi -également orthographiée Mizrahi-, de nationalité turque et issue d’une famille juive, est entrée en France le 23 avril 1933. Elle aurait immigré en Belgique, à Antwerpen, de 1901 à 1915.
Elle s’était mariée à Aron Henri Behar, né le 14 juillet 1896 à Istanbul, également de nationalité turque, entré en France à la même date qu’elle. Il était commerçant forain. Le couple s’est déclaré juif le 11 juillet 1941 à Clermont-Ferrand. On retrouve leur nom sur une liste « israélites étrangers » de septembre 1942 et sur une liste non datée mais certainement de 1943, liste des israélites étrangers ayant fait apposer la mention « Juif » sur leur titre de séjour.
André Behar a été arrêté une première fois le 22 juin 1943 à Clermont-Ferrand par les autorités allemandes et envoyé à la prison allemande du 92ème RI. Son nom figure sur l’état mensuel des arrestations de ressortissants français, juin 1943, avec la mention « ressortissant turc ». Il n’a pas été déporté à cette date et a certainement dû être libéré.

Le 25 juillet 1944, des agents de l’Office de Placement Allemand (OPA) se sont présentés à l’appartement des Behar, rue Saint-Genès à Clermont-Ferrand. Selon une source (AD 63 107w268), ils seraient venus pour arrêter le mari et l’épouse se serait suicidée en se jetant par la fenêtre.
Dans les Archives du Consistoire central à Paris, le motif de sa mort est différent : « Lorsque les Allemands font irruption chez elle pour l’interroger afin de savoir où se trouve son fils (qui a pris le maquis), elle se jette par la fenêtre pour ne pas parler".
Marie Behar est tombée du 3ème étage. Transportée à l’Hôtel-Dieu, elle est décédée dans la nuit.

Le mari a été envoyé à Drancy d’où il est sorti à la Libération en août 1944.