LEPRONT Jean-Baptiste, Désiré

Marié, deux enfants, Jean-Baptiste Lepront fut ouvrier maçon à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) et habitait dans la cité Gaillard, boulevard du 14 juillet à Sotteville-lès-Rouen. Il fut membre des Jeunesses communistes.

De la classe 38, il fut mobilisé de novembre 1939 à décembre 1940 au 39ème régiment d’infanterie et au 43ème zouave. Devant partir travailler en Allemagne au chantier naval de Kiel dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO), Jean-Baptiste Lepront devint réfractaire et passa dans la clandestinité. Ayant rejoint la Résistance, il intégra le groupe Lorraine le 25 juillet 1943. Il prit le pseudo de Roger, matricule FTP N°1629.

Il participa à au moins quatre faits d’armes au sein de ce groupe entre le 14 et le 20 août 1943 dans la région rouennaise.

Le 24 août 1943, il fut arrêté lors de l’attaque de la grotte de Barneville-sur-Seine (Eure) et interné durant cinq mois dans la section allemande de la maison d’arrêt de Bonne-Nouvelle avant d’être déporté. Parti de Compiègne par le convoi du 27 janvier 1944, il arriva au camp de concentration de Buchenwald (Allemagne) le 29 janvier 1944 où il est enregistré sous le matricule 44897. Transféré au camp de Dora puis d’Ellrich, il fut libéré le 5 juin 1945

Durant deux décennies et jusqu’à son décès en 1977, la voix des maquisards de Barneville s’exprima à travers celle de Jean-Baptiste Lepront, rescapé du combat du 24 août 1943, au côté du maire de Petit-Quevilly et d’un représentant de la Résistance d’envergure nationale lors des commémorations annuelles sur le lieu de la grotte. Il voulait transmettre la mémoire des camarades disparus.

Il était titulaire de la médaille de chevalier de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire, de la Croix de guerre avec palme, de la Médaille de la Résistance, de la Croix du combattant, de la carte de déporté résistant (DIR).