FLOUTIER Pierre

Né dans une famille de petits exploitants agricoles (vignerons), Pierre Floutier fréquenta l’école jusqu’à l’âge de douze ans et demi puis travailla la vigne aux côtés de son père avant de devenir salarié agricole. Son frère aîné fut candidat du PCF à Marsillargues en 1934, ce qui lui attira beaucoup d’ennuis ainsi qu’à son père. Face à cette répression politique, Pierre Floutier réagit en adhérant à la CGTU et en constituant en 1928 le groupe des Jeunesses communistes de son village. Vint une période où il travailla soit comme journalier agricole dans des mas différents, soit comme manoeuvre à des travaux d’intérêts locaux, à cause des effets conjugués de ses activités militantes qui lui valent d’être souvent congédié et de la crise qui multiplia les chômeurs dans les années 1932-1934. Militaire d’avril 1934 à mars 1935, il reprit ensuite les biens de sa famille à cause de la maladie de son père. Celui-ci décédé, Pierre Floutier partit, en juin 1938, pour Flaux (Gard) comme fermier. Deuxième électeur communiste de son village, il fut un des militants les plus actifs de la ville d’Uzès toute proche. Mobilisé à Blois en 1939, il fut fait prisonnier le 17 juin 1940.

Libéré, Pierre Floutier fut pendant l’occupation chef du triangle de direction Front national de la ville d’Uzès Il était cultivateur à Flaux et restait en contact permanent avec le détachement FTPF d’Uzès et son chef joseph Frac par l’intermédiaire de sa fille Gilberte Frac. Il a cependant été président de la délégation spéciale de Flaux de la mi 1944 et ce jusqu’aux élections de 1945.

En 1949, Pierre Floutier était secrétaire adjoint de l’UD-CGT et demeura au secrétariat jusque dans les années 1960. Il était par ailleurs membre du comité fédéral du PC de 1953 au moins à 1965. Présenté comme ouvrier agricole et responsable départemental du syndicat des ouvriers agricoles, il figure dans les listes de dirigeants communistes fédéraux comme employé à partir de 1962.